La dépression post-partum toucherait 15 % à 30 % des mères, soit près de 100 000 femmes chaque année, selon le gouvernement. Mais seulement 5 % d'entre elles seraient diagnostiquées par un spécialiste. Face à ce chiffre, l'État a décidé de mettre en place un entretien postnatal précoce systématique pour les jeunes mamans. Depuis le 1er juillet 2022, les nouvelles mères sont ainsi dans l'obligation de consulter un médecin ou une sage-femme entre la 4e et la 8e semaine qui suivent leur accouchement.
Cette entrevue a pour but de « repérer les premiers signes de la dépression du post-partum ou les facteurs de risques qui y exposent et d'évaluer les éventuels besoins de la femme ou du conjoint en termes d'accompagnement », comme le précise l'article 86 de la loi de financement de la Sécurité sociale du 23 décembre 2021 qui a instauré cette mesure. En cas de symptômes détectés, un deuxième rendez-vous pourra être proposé par le professionnel de santé, entre la 10e et la 14e semaine qui suivent l'accouchement. Entièrement prises en charge par l'Assurance maladie, ces rencontres viennent compléter l'entretien effectué à partir du 4e mois de grossesse.
Reconnaître la dépression post-partum
La dépression post-partum est un trouble psychique qui touche principalement les femmes, mais aussi certains hommes. Les symptômes sont une sensation d'épuisement, une profonde tristesse sans raison apparente, des pensées négatives, des pleurs fréquents, des difficultés à dormir, un sentiment de culpabilité excessive, une incapacité à s'occuper correctement de son enfant, un manque d'appétit ou encore des idées suicidaires. Si vous en ressentez certains, consultez immédiatement votre médecin ou un psychologue.