Santé

Tout savoir sur le syndrome du manque de nature

Fini le bon temps où l'on passait ses week-ends et ses vacances en pleine campagne ! Toujours plus citadins et connectés, nous subissons le manque de nature de plein fouet. Un syndrome qui affecte davantage les enfants…

Sentir les rayons du soleil chauffer notre visage, tendre l'oreille pour écouter le bruit des arbres qui sifflent dans le vent ou entendre les feuilles craquer sous nos pieds… Ces petits riens qui nous lient à la nature ont, peu à peu, disparu de notre quotidien. L'urbanisation galopante et l'omniprésence de la technologie dans nos vies relèguent les plaisirs simples au rang d'activités secondaires. Cette mauvaise habitude porte un nom : le syndrome du manque de nature. Si rien n'est encore affirmé avec certitude par la science, ce dernier serait responsable de nombreux troubles psychologiques, notamment chez les plus jeunes.

Des troubles liés à la déconnexion avec la nature

Si nous ne mettons plus les pieds à la campagne ou en forêt, c'est parce que depuis la fin des années 1980, nous délaissons les régions rurales pour envahir les centres-villes. Aujourd'hui, la majeure partie de la population réside en zone urbaine, ce qui a radicalement changé notre mode de vie. Rares sont les moments où nous profitons de notre environnement sauvage pour les loisirs. Cette routine entraîne donc une rupture avec la nature, exacerbée par le développement toujours plus fulgurant des technologies et des écrans.
En 2005, le journaliste américain Richard Louv est le premier à parler du syndrome du manque de nature et constate que nous passons toujours plus de temps à l'intérieur, ce qui a pour effet de nous rendre plus sensibles aux émotions négatives et aux maladies. Les symptômes ? Obésité, stress, dépression, diabète, hypertension... Des pathologies liées à notre sédentarité et à l'exposition constante à la lumière artificielle.

Les enfants particulièrement touchés

Fait intéressant, il semblerait que les enfants soient les plus touchés par ce syndrome. En effet, ils sont les premiers concernés puisque l'absence de contact avec la nature bouleverse leur développement psychique en créant de l'instabilité. L'idée est que la nature est une composante essentielle dans la construction de la personnalité et dans l'équilibre des tout-petits. Les chercheurs ont alors mis en corrélation ce syndrome avec l'accroissement des troubles déficitaires de l'attention (TDA), de l'hyperactivité et de l'échec scolaire. Difficultés à se concentrer, à écouter, agressivité ou problèmes de sociabilisation sont encore des carences suspectées d'être alimentées par ce manque.

En quête de preuves scientifiques

Si ce syndrome n'est pour l'heure pas encore officiellement reconnu par la communauté scientifique, il n'empêche que les recherches se multiplient afin de prouver les bienfaits de la nature sur notre santé. L'une des études les plus connues est celle parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, qui démontre que le contact avec la nature entraîne une baisse des troubles respiratoires, mais aussi de la pression artérielle et du cortisol (l'hormone du stress). Il permettrait également d'améliorer le système immunitaire et de réduire les risques de dépression. Il suffirait en effet d'une simple balade en forêt d'une heure et demie pour protéger son organisme !
Chez les enfants aussi, il a été prouvé que s'ils s'exposent régulièrement aux espaces verts, leur capacité de mémorisation augmente, tout comme leur attention et leur concentration. Il suffirait alors simplement de les laisser creuser la terre, jouer dans la boue, se rouler dans l'herbe ou palper l'écorce des arbres pour faire leur bonheur et en faire des gosses bien dans leurs baskets !

M.K.
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