Suite aux différents traitements pour lutter contre le cancer du sein, la poitrine peut avoir subi des dommages. Pour restaurer l'apparence de cette zone du corps si symbolique de la féminité, des procédures peu invasives existent.
Le cancer du sein est le plus fréquemment dépisté chez la femme : au cours de sa vie, près d'une femme sur huit sera touchée.
Plus de 650 000 Françaises ont dû ou doivent encore aujourd'hui faire face à cette pathologie. Or les traitements, qui impliquent souvent une mastectomie, c'est-à-dire l'ablation du sein, ou une tumorectomie, où seule la tumeur est enlevée, peuvent laisser sur le corps de nombreux stigmates, tandis que radiothérapie et chimiothérapie fragilisent les tissus cutanés.
Une étape clé du processus de guérison est la reconstruction mammaire chirurgicale ; pourtant, seules 40 % des femmes y ont recours. Celle-ci peut se faire par prothèse, lipofilling ou lambeau musculo-cutané. Touche finale de la procédure : redessiner les mamelons et atténuer les cicatrices.
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La dermopigmentation médicale
Il s'agit d'une technique de pigmentation qui recrée l'illusion d'une aréole mammaire normale par des techniques de dessin en relief. La peau ayant été endommagée par les traitements, cet acte para-médical ne peut être pratiqué que par un médecin en hôpital ou chez un professionnel formé à cette méthode spécifique. Grâce à l'application d'une crème anesthésiante en amont, ce tatouage à visée médicale est indolore.
Sous pansement occlusif, des pigments correspondant à la teinte désirée par la patiente sont appliqués sur le sein de façon à reproduire l'apparence du mamelon.
Les pigments étant naturels, la couleur s'estompera au bout de deux à quatre ans. Il faudra alors renouveler la dermopigmentation de l'aréole.
Un tatouage pour se retrouver
Afin de renouer avec son corps et de se le réapproprier après une reconstruction mammaire, certaines femmes préfèrent opter pour un tatouage artistique qui décorera joliment le nouveau sein plutôt que de lui redonner une apparence naturelle.
Fleurs, ruban rose, motifs graphiques, ailes d'ange, phrase inspirante… la poitrine devient alors une véritable œuvre d'art, qui reflète la personnalité propre à chacune ou symbolise son combat contre la maladie. Une autre manière, esthétique et unique, d'exprimer sa féminité.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Si vous souhaitez vous faire tatouer la poitrine, vous devez respecter un délai d'un an après l'opération chirurgicale d'ablation ou de reconstruction du sein, afin que la cicatrice ne soit plus évolutive. Que vous optiez pour un tatouage médical redessinant le mamelon ou un tatouage artistique, faites également très attention au salon dans lequel vous vous rendez. L'endroit doit être extrêmement propre et l'aiguille neuve et stérilisée pour éviter les risques d'infection ou d'allergie. Il est aussi impératif que les produits utilisés soient sans danger, car certaines encres sont potentiellement cancérigènes.
Sachez enfin qu'en cas de récidive, si vous deviez être à nouveau opérée, le tatouage ne poserait pas de complications particulières. En revanche, le dessin pourrait être altéré.
La bonne adresse
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Grâce aux progrès de la recherche sur ce cancer, le taux de survie varie aujourd'hui entre 80 et 90 % des personnes diagnostiquées. Pensez à vous faire régulièrement dépister et à pratiquer l'autopalpation de la poitrine afin d'être pris en charge le plus rapidement possible si une anomalie était détectée.
