Elles jonchent le sol de nos rues mais ces petites cartouches métalliques ne sont pas le reflet d'un regain de la population pour la pâtisserie ! Utilisé comme gaz propulseur dans les siphons de cuisine, le protoxyde d'azote est désormais la nouvelle drogue des jeunes. Son effet euphorisant a tout pour plaire mais les conséquences peuvent être dramatiques…
Brûlure, asphyxie et perte de connaissance
En vente libre dans n'importe quel supermarché, le protoxyde d'azote est d'ordinaire utilisé en cuisine dans les siphons à chantilly. Aussi appelé gaz hilarant, il a trouvé un autre public que les cordons-bleus : les jeunes qui le transfèrent dans des ballons de baudruche afin de l'aspirer. L'inhalation de ce gaz provoque alors une euphorie rapide, comparable à l'ivresse, accompagnée de rires incontrôlables et de modifications de la voix.
Malheureusement, ces effets jubilatoires ont aussi des conséquences indésirables comme des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, des vertiges, des acouphènes ou des difficultés à parler et à coordonner ses mouvements. Plus grave, l'inhalation du protoxyde d'azote peut provoquer des brûlures par le froid (gelures du nez, des lèvres et des cordes vocales), mais aussi des décès par asphyxie ou des pertes de connaissance.
Entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 66 intoxications au protoxyde d'azote ont été enregistrées par les centres antipoison français. Le Sénat a déjà adopté une proposition loi visant à interdire la vente de ce produit aux mineurs mais le texte doit encore être débattu et voté à l'Assemblée nationale.