Maux de tête lancinants, douleurs pulsatives, nausées, intolérance à supporter le bruit et la lumière, voici la liste non exhaustive des symptômes engendrés par une migraine. S'il existe des médicaments pour soulager ceux qui en souffrent, l'origine de ces céphalées restait jusqu'ici assez nébuleuse. Néanmoins, grâce à plusieurs études scientifiques, dont celle menée par l'Inserm (L'Institut national de la santé et de la recherche médicale) en 2017, on en sait davantage sur cette maladie neurologique. En effet, la migraine, qui touche 15 % des Français, est le résultat d'une activation anormale du nerf trijumeau. Et d'après l'Inserm, la migraine concernerait 20 % des femmes, contre 10 % des hommes. Comment expliquer cette différence ? Explications.
Les hormones pointées du doigt
La migraine est évidemment accentuée par le stress, les soucis, une mauvaise alimentation, l'abus d'alcool ou un manque de sommeil. Mais tous facteurs ne suffisent pas à expliquer pourquoi les femmes sont plus affectées par cette pathologie.
Des chercheurs espagnols ont donc découvert que les hormones œstrogènes, naturellement présentes chez les femmes, étaient responsables de leurs migraines. Un mal qui s'accentue souvent au moment des menstruations, lorsque le taux d'œstrogènes chute, ce qui facilite l'apparition d'une céphalée.
Une hypothèse hormonale donc, mais une raison d'ordre génétique est aussi avancée. En effet, des chercheurs américains suggèrent que la pathologie pourrait être détectable in utero, en étudiant le taux d'hormones déjà visible chez le fœtus. Une étude qui pourra peut-être permettre dans quelques années de soigner définitivement les sujets migraineux.