Période de bouleversements hormonaux très forts, la ménopause amène avec elle son lot de désagréments. Pour contrer les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou la sécheresse vaginale, des traitements hormonaux existent mais ceux-ci ne sont pas sans dangers puisqu'ils augmentent la probabilité de développer un cancer du sein. Une étude récente a permis de quantifier le risque pour chaque type de traitement.
Un risque plus ou moins élevé
Publiée dernièrement dans la revue britannique The Lancet, cette étude épidémiologique réaffirme que les femmes qui suivent un traitement hormonal de la ménopause (THM) pour contrer ses effets négatifs sont plus sujettes au cancer du sein.
Plus encore, les recherches ont démontré qu'une femme de 50 ans qui suit pendant cinq ans un THM associant des œstrogènes et de la progestérone en continu a 8,3 % de probabilité de développer un cancer du sein dans les vingt années qui suivent le début du traitement. Ce risque est de 6,3 % pour les femmes qui n'ont aucune médication. La proportion serait de 7,7 % pour celles ayant suivi un traitement de même durée avec œstrogènes et progestérone par intermittence, c'est-à-dire pas tous les jours, et de 6,8 % pour celles traitées par œstrogènes seulement.
Aussi, plus la prise de médicaments dure dans le temps, plus le risque de cancer du sein augmente. Mieux vaut donc éviter les traitements hormonaux de la ménopause si la gêne n'est pas trop handicapante. Sachez également que les gels aux œstrogènes qu'on applique localement n'entrent pas dans la catégorie des traitements à risque.