Depuis une dizaine d'années, le marché de l'onglerie est en expansion. L'univers de la manucure intéresse de plus en plus de femmes, âgées de 17 à 90 ans, et les instituts spécialisés dans la beauté des ongles fleurissent à chaque coin de rue. Parmi les prestations préférées des Françaises se trouve le vernis semi-permanent. Mais ce dernier est-il vraiment sans danger pour notre santé ? On fait le point.
Mise en garde
Si le semi-permanent a l'avantage de tenir deux à trois semaines sur les ongles, contrairement au vernis classique, son application n'est pas anodine. En effet, pas moins de quatre couches de vernis sont posées sur vos ongles et chacune d'entre elles nécessite d'être fixée. Pour ce faire, il est indispensable d'introduire ses mains sous une lampe chauffante à UV et LED pendant quelques secondes.
Un acte qui n'est pas sans danger puisque ces lampes émettent des rayons appelés UVA, connus pour endommager l'ADN des cellules de la peau et susceptibles de développer des cancers, en particulier si plusieurs facteurs sont réunis : le jeune âge de l'utilisatrice (20 ans en moyenne), un épiderme fragile (peau claire ou immunodépression) et la fréquence des manucures.
Quelques précautions
Parce que l'Académie nationale de médecine a recensé en 2022 de nombreux effets secondaires liés au vernis semi-permanent, dont trois cancers cutanés, l'institution de santé recommande, entre autres, d'appliquer une crème solaire avec une protection UVA trente minutes avant l'application. Elle invite également les professionnels médicaux à développer des campagnes d'information à destination du grand public et des prothésistes ongulaires, à établir un recensement du nombre d'appareils UV/LED vendus tous les ans et enfin à réaliser des études épidémiologiques visant à évaluer le risque cutané causé par ces lampes à UVA.