Les Français dorment mal et subissent régulièrement des problèmes de sommeil. C'est le constat d'une enquête menée par l'Ifop au mois de mars et qui brosse un portrait inquiétant des nuits des sondés.
Tout comme manger sainement aide à préserver sa santé, bien dormir est la clef de son bien-être au quotidien. Ce besoin vital est pourtant source de déséquilibres chez bon nombre d'entre nous. En effet, selon une étude menée en mars par l'Ifop pour Les-matelas.fr, une majorité de Français connaît des troubles du sommeil et beaucoup ne sont pas satisfaits de la qualité de leurs nuits. Pourtant, mal dormir ou insuffisamment est source de nombreux maux sur le court et long terme.
1 Français sur 3 insatisfait de son sommeil
Publiée fin mars, l'étude de l'Ifop démontre que les Français n'ont pas le sommeil facile ! Selon les résultats de l'enquête, 70 % des sondés déclarent avoir eu des problèmes de sommeil lors des 8 derniers jours qui ont précédé le questionnaire. Ils seraient également 32 % à se déclarer insatisfaits de leurs nuits.
Parmi les catégories de personnes les plus concernées, on trouve d'abord les 35-49 ans (41 %), les plus pauvres (39 %), les ruraux (37 %), et les personnes dont l'IMC indique une obésité ou une maigreur (42 %). Les femmes semblent également davantage touchées que les hommes par les problèmes de sommeil. À noter encore que nos compatriotes les moins insatisfaits résident en région parisienne et dans le Sud-Ouest, tandis que près de la moitié (47 %) des habitants des Pays de la Loire sont mécontents de leurs nuits.
Les écrans omniprésents
L'étude de l'Ifop soulève encore un point important qui a tendance à se généraliser : l'omniprésence des écrans au moment du coucher. En effet, la moitié des Français regarderait chaque soir la télévision ou des vidéos avant de tenter de dormir, tandis que 49 % consultent leur smartphone. Ces habitudes sont évidemment plus prégnantes chez les moins de 35 ans (61 %).
Les spécialistes rappellent alors l'importance d'éviter tous supports numériques au moins 2 heures avant le coucher, car la lumière diffusée par les écrans ralentit la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil, et perturbe donc grandement l'endormissement. À l'inverse, ces appareils génèrent une excitation cognitive néfaste au ralentissement de l'activité cérébrale, nécessaire pour bien plonger dans les bras de Morphée.
Des conséquences néfastes
Outre une fatigue évidente, mal dormir ou se réveiller régulièrement la nuit peut avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé. À court terme, le manque de sommeil engendre de la nervosité, des difficultés de concentration, de la somnolence diurne potentiellement dangereuse, notamment au volant, des troubles de l'humeur, de la mémoire et une perte de motivation.
À long terme, ce phénomène peut conduire à de la dépression, de l'hypertension artérielle, une perturbation du métabolisme et donc engendrer un risque d'obésité ou de diabète, mais aussi un dérèglement du système immunitaire qui va favoriser les infections et les maladies.
Les clés d'un bon sommeil
Si vos nuits sont agitées ou que vous souffrez d'insomnies, il est important de consulter votre médecin traitant. Mais certaines petites astuces peuvent également vous aider à sombrer plus rapidement dans les bras de Morphée. Après 16 heures, il est ainsi recommandé d'éviter tous les excitants, tels que café, thé ou sodas, qui favorisent les réveils nocturnes. De même, pratiquer régulièrement une activité physique (mais pas trop tard le soir) permet d'avoir un sommeil de qualité.
Côté diététique, on évite les plats lourds et gras le soir et l'on dîne minimum 2 heures avant de se coucher. On évite aussi l'alcool et le tabac qui retardent l'endormissement et sont des facteurs aggravants de l'apnée du sommeil.
Enfin, l'environnement est encore un élément à prendre en compte. En effet, une chambre aérée, dont la température ne dépasse pas les 19°C et qui est protégée aussi bien des bruits extérieurs que de la lumière sera idéale pour glisser dans un sommeil réparateur et y rester.