Alors que bon nombre de Français sont toujours réfractaires aux médicaments génériques, l'État a décidé de les inciter à passer le cap en visant leur portefeuille. Depuis le 1er janvier 2020, les conditions pour obtenir un remboursement de vos prescriptions ont en effet été durcies. Explications.
En vous rendant dans votre pharmacie ces dernières semaines, vous aurez probablement remarqué un affichage dédié au remboursement des médicaments. C'est normal, la loi a changé depuis le 1er janvier 2020.
Les conditions de prescription et de remboursement des médicaments ont en effet été modifiées : désormais, si votre médecin vous prescrit un traitement princeps, c'est-à-dire original, mais dont l'équivalent générique existe, il devra préciser la mention « non substituable » sur l'ordonnance en indiquant la raison de son choix. Cela peut être parce que le patient est stabilisé avec un médicament en particulier, parce qu'il s'agit d'un enfant de moins six ans et qu'aucun générique n'est adapté, ou si le patient présente une contre-indication à l'un des excipients présents dans le générique.
Si la mention « non substituable » est indiquée sur l'ordonnance, justifiée par l'un de ces trois critères, vous pouvez refuser le générique en bénéficiant du tiers payant et sans faire l'avance des frais. Dans le cas contraire, le pharmacien pourra vous procurer le médicament princeps mais vous devrez le régler en totalité. À vous ensuite d'envoyer la feuille de soins à votre caisse d'assurance maladie qui pourra vous rembourser sur la base du prix du générique. La différence entre ce coût et celui du princeps sera à votre charge.