Le 17 février 2022, le Parlement a voté un texte, entré en vigueur le 1er juin, réduisant le droit à l'oubli pour les personnes ayant été touchées par cette maladie. Celui-ci passe de 10 à 5 ans, afin d'aider les anciens malades à tourner plus facilement la page. Une belle avancée, unanimement saluée par les professionnels de santé, les associations et la Ligue contre le cancer.
Un passé stigmatisant
Si affronter et vaincre le cancer constitue une épreuve colossale, celles et ceux qui avaient réussi à la surmonter devaient par la suite faire face à de nouvelles difficultés administratives et financières, notamment lorsqu'il s'agissait d'acheter un logement ou de créer une entreprise. En effet, la mention de cette pathologie sur le dossier médical et la nécessité de la déclarer au moment de souscrire un emprunt pouvait s'avérer très pénalisante pour les anciens malades, y figurant comme « risque aggravé de santé ». Il leur arrivait ainsi fréquemment de devoir payer des frais d'assurance exorbitants, voire que le prêt leur soit refusé pour ce motif, et ce, même si les chances de rechute sont faibles.
La fin des questionnaires de santé
En plus de la réduction du délai du droit à l'oubli, les députés et sénateurs ont dans la même logique voté la suppression des questionnaires de santé pour les emprunts immobiliers dont la part assurée par personne est de moins de 200 000 € et dont le terme échoit avant les 60 ans du débiteur. Deux décisions vers davantage d'inclusion qui vont permettre aux 4 millions de Français ayant été touchés par le cancer de retrouver plus rapidement leur vie d'avant.