L'épidémie de Covid-19 n'a pas seulement impacté la santé de millions de personnes. Ce virus a aussi eu des répercussions plus ou moins graves sur notre mental, la gestion du quotidien, nos relations sociales ou encore sur le plan financier. Une récente étude de Santé publique France, publiée au mois de décembre, vient rallonger la liste et dévoile que le coronavirus a également aggravé le tabagisme.
Les femmes en première ligne
On dénombre aujourd'hui 15 millions de fumeurs dans l'Hexagone, dont 12 millions qui fument quotidiennement. Selon les chiffres fournis par Santé publique France, 31,9 % des citoyens âgés de 18 à 75 ans ont déclaré fumer en 2021, soit une légère hausse par rapport à 2019 (30,4 %). Pire, c'est la première année que le tabagisme s'aggrave depuis 2014 !
Et cette augmentation concerne d'ailleurs particulièrement les femmes puisqu'elles sont désormais 5,5 millions à fumer. La crise liée à l'épidémie du Covid-19 expliquerait en partie ce regain d'intérêt pour la nicotine. En effet, il serait corrélé à l'accroissement de la charge mentale et à la dégradation des conditions de travail des femmes entre 2020 et 2021. La cigarette a alors été considérée comme un outil de gestion du stress. C'est aussi vrai chez les populations les moins diplômées : les inégalités sociales ont poussé les plus précaires à fumer davantage que ceux titulaires d'un diplôme du supérieur.
Santé publique France devrait lancer une nouvelle campagne de sensibilisation à l'arrêt du tabac en février.