Si les personnes âgées sont relativement bien renseignées et prises en charge concernant leur santé auditive, ce n'est pas le cas des plus jeunes, et notamment des enfants ! En effet, selon une étude menée par l'institut CSA pour Signia, un fabricant d'aides auditives haute technologie, les parents des enfants âgés de 3 à 10 ans sont très peu informés sur le sujet. S'ils sont 75 % à affirmer avoir déjà fait contrôler la santé auditive de leurs bambins par un médecin généraliste ou un pédiatre, celle-ci ne fait pas forcément partie d'une vigilance particulière de leur part. C'est davantage le bien-être psychique (à 58 %) et le développement de l'enfant (à 49 %) qui sont au cœur des priorités parentales. De même, les adultes semblent privilégier les dépistages ciblant la vue et la dentition plutôt que l'ouïe.
Des parents très mal informés
Pourtant, les parents semblent plutôt conscients des signaux et facteurs de perte d'audition qui doivent les alerter chez leurs enfants : volumes sonores trop importants, usage répété d'un casque audio, le fait de devoir répéter ses propos à son bout de chou, le manque de réponse aux appels ou encore la demande d'augmentation du volume de la télévision ou de l'ordinateur.
Peu savent en revanche qu'il existe bel et bien des examens de dépistage auditif recommandés dans le carnet de santé des plus petits. De l'âge de 2 à 6 ans, on y retrouve des évaluations comportementales, des tests de dépistage de volumétrie vocale et des tests de dépistage de volumétrie avec des bips à différentes fréquences et intensités. Hélas, ces examens préconisés ne sont que rarement proposés et effectués…
Ainsi, les parents sont 85 % à ignorer l'existence de ces tests et 9 sur 10 souhaiteraient qu'ils soient réalisés durant la scolarité des enfants. Pour rappel, les troubles auditifs chez les plus jeunes peuvent impacter leur capacité de communication et de bon apprentissage.