Pour diverses raisons, et notamment suite à une récente vague de plaintes pour viol déposées à l'encontre de gynécologues dans l'exercice de
leur pratique, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) recommande désormais de ne plus réaliser d'examen pelvien à chaque consultation.
Un examen souvent mal vécu
L'examen pelvien, qui consiste à observer les organes du bassin en procédant à un toucher vaginal ou à la pose d'un spéculum, est en effet source d'anxiété chez de nombreuses patientes, au point d'être un frein à leur suivi médical. « Certaines femmes redoutent, voire évitent la consultation gynécologique, à cause de cet examen », a expliqué le Pr Xavier Deffieux, gynécologue obstétricien à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, au Quotidien des médecins. Il est d'autant moins bien accepté par les femmes ayant été victimes de violences sexuelles puisqu'il peut réveiller un traumatisme et être source d'angoisse, de douleurs, de gêne ou de honte. Dans tous les cas, le CNGOF estime désormais que le recueillement préalable du consentement de la patiente est primordial afin que l'examen puisse se dérouler sans encombre.
Un geste pas toujours utile
Autre raison majeure avancée par les gynécologues pour ne plus procéder à l'examen pelvien : celui-ci ne serait tout simplement pas nécessaire pour des consultations de routine ayant pour motif principal la prescription d'une contraception hormonale, mais aussi le suivi d'une grossesse asymptomatique sans facteur de risque. En revanche, il est toujours indispensable pour dépister de nombreuses affections gynécologiques (cancer du col de l'utérus, endométriose, maladies inflammatoires pelviennes) ou lors de la pose d'un stérilet.