Première infection virale sexuellement transmissible, le papillomavirus (ou HPV) se transmet par les rapports sexuels, mais aussi par simples contacts intimes. Si le virus est généralement éliminé de l'organisme au bout de deux ans, il peut aussi être responsable de cancers, notamment celui du col de l'utérus. Loin d'être anecdotique, le HPV toucherait 70 % des hommes et des femmes au moins une fois dans leur vie, selon Santé publique France. C'est la raison pour laquelle la Haute autorité de santé (HAS) préconise de vacciner aussi bien les jeunes hommes que les jeunes filles.
Les hommes aussi sont porteurs du virus
Largement médiatisé, le vaccin contre le HPV est aujourd'hui exclusivement préconisé pour les adolescentes âgées de 11 à 14 ans, afin de lutter contre le cancer du col de l'utérus, et pour les jeunes hommes qui ont des relations homosexuelles, plus exposés que les autres au cancer anal.
Néanmoins, la couverture vaccinale est très faible : 30 % au lieu des 60 % fixés par le plan cancer. La HAS se penche donc actuellement sur la question d'étendre la vaccination à tous les jeunes (pour rappel, le vaccin contre le HPV est recommandé mais non obligatoire), afin de limiter les risques de transmission. L'autorité de santé pointe également du doigt l'injustice qui ressort des recommandations existantes : « la stratégie de vaccination actuelle peut engendrer un non-respect de la vie privée et une stigmatisation liée à l'orientation sexuelle ». Tout en rappelant également que les femmes ne sont pas les seules à être porteuses du HPV, et que les hommes aussi peuvent être infectés et développer des cancers de la sphère ORL (bouche, gorge). Bref, l'égalité passe aussi par la santé.