Alors qu'elle touche de plus en plus de femmes, l'endométriose n'a toujours pas révélé son origine. Les recherches scientifiques sur le sujet sont en effet à la traîne et peinent à donner une explication à l'apparition de cette maladie gynécologique très handicapante et douloureuse. Néanmoins, des analyses génétiques récentes ont permis de mettre un gène en évidence.
Pathologie inflammatoire, l'endométriose touche une femme sur dix. Chez les patientes qui en souffrent, l'endomètre se développe hors de l'utérus et peut atteindre les trompes de Fallope, les ovaires, et s'étendre jusqu'à l'appareil urinaire et digestif. Or, à chaque période de menstruations, s'il n'y a pas eu de fécondation, ce tissu innervé et vascularisé se désagrège, ce qui entraîne des douleurs gynécologiques violentes qui peuvent nuire aux activités quotidiennes. À terme, l'endométriose peut aussi entraîner une infertilité.
Des variants du gène NPSR1 en cause
Maladie très mystérieuse jusqu'alors, des chercheurs de l'université d'Oxford ont récemment permis d'avancer une cause génétique. En effet, c'est la mutation du gène NPSR1 qui serait responsable de l'apparition de l'endométriose. Ce gène joue un rôle important dans la transmission nerveuse et dans l'inflammation. Les femmes souffrant de cette affection auraient davantage de variations sur ce gène. Ce constat a également été observé sur une race de macaques. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Science Transitional Medicine.