Nos jeunes vont mal ! C'est l'inquiétante conclusion du « Baromètre des adolescents » publié cet automne par l'entreprise Notre avenir à tous, en partenariat avec l'école de commerce l'Essec. Réalisée par l'institut Ipsos, cette enquête met en lumière la détresse de nos ados, qui ne cesse de s'intensifier. Incompris, anxieux, voire suicidaires, les quelque 1 000 jeunes de 11 à 15 ans interrogés se trouvent dans un état préoccupant.
Des chiffres en hausse
Le constat est sans appel : en novembre 2022, 53 % des adolescents souffraient de troubles de l'anxiété, contre 43 % en 2021. Parmi eux, 17 % ont même avoué avoir pensé au suicide, alors qu'ils étaient 10 % un an plus tôt. Une forte hausse inquiétante qui s'explique d'abord par la situation mondiale. Cette dernière stresse 41 % de jeunes, alors qu'elle en tourmentait 31 % l'année précédente. En effet, certains d'entre eux ne comprennent pas toujours l'actualité, un nouveau facteur qui vient s'ajouter à leurs autres inquiétudes. Ainsi, 30 % des adolescents interrogés ressentent une vive angoisse (+ 4 points par rapport à 2021) et 25 % de la peur (+ 4 points) lorsqu'ils ont accès à ces informations, principalement via leurs smartphones. Une hyperconnexion qui peut amener à la cyberviolence, dont 1 ado sur 10 déclare être victime.
Libérer la parole
L'anxiété et la dépression des jeunes se traduisent par l'irritabilité, l'incapacité à arrêter de s'inquiéter, l'agitation et la difficulté à tenir en place. Pour arriver à soulager leurs maux, il est donc important de les écouter. Hélas, 23 % des sondés confient n'avoir personne avec qui parler de leurs problèmes. Enfin, 1 adolescent sur 2 estime que ses soucis ne sont pas suffisamment graves pour devoir en discuter avec un adulte.