Filtre UV organique présent dans de nombreux produits de protection solaire, l'octocrylène est aujourd'hui sur la sellette. L'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, a ainsi demandé au gouvernement son interdiction fin juin. En effet, celui-ci est suspecté d'être nocif pour l'environnement, en particulier pour les organismes marins, car ses molécules, insolubles dans l'eau et donc peu biodégradables, perturberaient le fonctionnement cellulaire des algues, planctons et coraux. Une contamination qui, par le biais de la chaîne alimentaire, finirait par atteindre l'homme. À cette menace pour la biodiversité marine s'ajoute un danger sanitaire, puisqu'une fois le tube de crème ouvert, il se dégrade pour se transformer progressivement en benzophénone, un composé identifié depuis deux ans par une étude franco-américaine comme potentiellement cancérogène et perturbateur endocrinien. Si la décision finale de restriction de l'octocrylène revient à la Commission européenne, en vertu du règlement Reach, plusieurs territoires ont déjà fait le choix de le bannir, comme Hawaï, les îles Vierges américaines et les îles Marshall.