Vous avez l'habitude de manger à heures fixes ou d'avoir sommeil à certains moments bien précis de la journée ? Cette horloge interne, propre à chacun d'entre nous, se nomme le rythme circadien. Puisque notre organisme semble réagir à ce cycle de 24 heures, et si nos cellules étaient, elles aussi, plus réceptives à la prise de médicaments à une heure spécifique ? C'est le postulat de la chronothérapie.
Le bon moment pour chacun
Après plusieurs années d'études, chercheurs et professionnels de santé ont percé à jour notre rythme circadien. « Tout au long de la journée et dans chacun de nos organes, nos cellules adaptent leur activité au programme dicté par l'horloge interne nichée dans notre cerveau » , explique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Grâce à cette donnée révolutionnaire, des médecins ont tenté de se servir de cette stratégie connue sous le nom de chronothréapie en cancérologie, afin d'optimiser les chimiothérapies. En effet, ces derniers ont remarqué que certains traitements contre le cancer se révélaient plus efficaces s'ils étaient administrés à telle heure mais aussi que leurs effets secondaires étaient moindres à un moment donné de la journée.
De l'espoir pour d'autres pathologies
Si certains patients atteints de cancer ont pu améliorer leurs conditions de traitements grâce à la chronothérapie, il faut bien être conscient que chaque rythme circadien réagit différemment. Néanmoins, cette avancée pourrait aller encore plus loin et concerner les personnes prenant des antalgiques, souffrant d'épilepsie ou d'hypertension, puisque ces pathologies connaissent des piques ou des crises à certains moments précis.