Avec EA FC 2024, Electronic Arts apprend à vivre sans la Fifa - Minizap Pays Voironnais
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Avec EA FC 2024, Electronic Arts apprend à vivre sans la Fifa

À la suite d'un désaccord avec la toute puissante fédération internationale de football (Fifa), Electronic Arts a perdu le droit d'utiliser le label pour son jeu de foot à succès. Le nouvel opus, qui est sorti le 29 septembre dernier, s'appelle désormais EA FC. Le phénomène footballistique, qui squatte la tête du classement des meilleures ventes depuis 2014, a mis les bouchées doubles pour ne pas (trop) souffrir de cette perte de visibilité.

Le même ballet vidéoludique se déroule chaque année depuis 1993 : Electronic Arts sort un nouveau Fifa, les critiques sont mitigées et fustigent, à juste titre, le manque de nouveautés apportées par le nouvel opus par rapport à la précédente mouture, et les fans resignent avec entrain de nouveau pour un an, faisant exploser les records de ventes. Fifa est la licence la plus vendue en France. Depuis 2014, le titre s'approprie chaque année la première place du classement des meilleures ventes, écrasant systématiquement la concurrence. Fifa 2023 (sorti à l'automne 2022), a trouvé 1 755 857 preneurs. C'est 200 000 de plus que Fifa 2022 qui, lui, pointait encore à la sixième place du classement alors que la dernière version cartonnait ! Les critiques passent, Fifa amasse. Ce succès, elle le doit en partie à l'accord passé il y a trente ans avec l'instance suprême du football mondial. Cette idylle a porté le titre au sommet. Mais les histoires d'amour finissent mal, en général... En raison d'un désaccord financier avec la tentaculaire instance internationale, qui s'est avérée un peu trop gourmande, EA a décidé de se passer de la Licence. Fifa n'est plus, vive EA Football Club ! Que l'on se rassure tout de suite, si l'éditeur a cessé sa collaboration avec la Fifa, l'accord avec la Fifpro, qui gère les droits des grands clubs et des joueurs, est intact. La base de 19 000 joueurs et 700 équipes ne sera donc pas touchée.

Renaissance et continuité

À n'en pas douter, EA doit scruter avec une certaine appréhension la sortie de son nouveau crack. Les analystes ne manqueront pas de comparer les chiffres et de mesurer, le cas échéant, la baisse des ventes mise en perspective avec le coût de la licence Fifa. Une chose est sûre, les développeurs ont mis les bouchées doubles afin de proposer sinon une révolution, au moins des évolutions notables à même de justifier le passage sous le nouvel étendard. Le principal ajout se situe au niveau des « Playstyles », introduits pour la première fois dans le jeu. Grâce à un partenariat avec le statisticien Opta, spécialiste des données de match, certains joueurs peuvent débloquer des aptitudes spéciales (tir, dribble, passe, défense, course, gardien, etc.) au cours d'un match, enrichissant ainsi l'expérience de jeu. Mention spéciale, aussi, pour les animations. Le moteur Hypermotion a été poussé dans ses retranchements et l'on reconnaît en un coup d'œil les joueurs rien qu'à leur façon de se déplacer sur le terrain. Bluffant. Les modes Carrière restent relativement similaires à la version précédente, ne présentant que quelques ajustements mineurs, mais bienvenus. On apprécie, par exemple, le système de Playoffs du mode Clubs Pro, ou les objectifs pour signer un meilleur contrat et obtenir un transfert au cours de sa carrière de joueur. Le mode Ultimate Team, véritable mine d'or pour Electronic Arts, a considérablement évolué, accueillant non seulement les cartes de joueuses du football féminin, mais aussi des cartes évolutives à améliorer en remplissant des objectifs. Malgré le modèle économique agressif, ce mode est toujours autant prisé. Quelques jours avant la sortie de EA FC, un joueur a même dépensé 43 000 $ afin de monter une équipe prête à écraser la concurrence au moment de la sortie. Au rayon des déceptions, on peut regretter le choix de mettre en avant, cette année, le jeu en profondeur, rendant les ailiers rapides quasi insaisissables et l'expérience défensive pénible. Il y a fort à parier que ce point précis sera équilibré lors des prochaines mises à jour. On ne peut pas passer sous silence non plus les nombreux bugs qui ternissent le tableau, dont beaucoup étaient déjà présents dans les versions précédentes. Rien qui ne devrait compromettre le succès de EA FC qui a, en outre, le grand avantage de sortir une année où la concurrence est quasi inexistante. EA FC est bien né. La vie sans la Fifa peut commencer.

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© Electronic Arts
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