Le basilic, enfant du soleil, n'est pas du genre à apprécier le froid. C'est pourquoi on ne peut pas envisager de le mettre en terre avant la fin du mois d'avril. Voilà qui laisse au jardinier tout le temps nécessaire pour le semer sous abri chauffé dès la fin du mois de février et de choisir, parmi toutes les variétés existantes, celles qui feront rapidement son délice.
Le basilic est une plante annuelle particulièrement gélive qui meurt sitôt que l'automne s'est durablement installé. On doit donc le semer ou le planter chaque année si l'on veut profiter sans restriction de ses qualités condimentaires. Or, les graines exigeant une température ambiante élevée pour germer (19 °C), il n'est pas envisageable de le semer en extérieur avant la fin du mois d'avril. Ce qui, le temps que la plante se développe, repousse les premières récoltes au mois de juin. Pour tous les amateurs de sauce tomate et de pesto, c'est beaucoup trop tard !
Tout le monde à l'abri
Il est possible de contourner le problème du froid en effectuant des semis sous abri dès la fin du mois de février, dans une serre chauffée, sur une couche chaude, ou directement dans la maison. On obtient de la sorte des jeunes plants qui seront prêts à être replantés au moment idoine. Ils seront alors suffisamment développés pour encaisser, sans broncher, les premières récoltes de feuilles dès le mois de mai.
Chaleur, eau et lumière
Le basilic se sème en godet ou en caissette, dans un semis fin et drainant. Outre la température qu'il faut surveiller constamment, il est nécessaire de pratiquer des arrosages réguliers afin de maintenir le substrat humide. Les graines sont petites, aussi est-il plus pratique d'effectuer des semis à la volée, que l'on repiquera ensuite précautionneusement en godet lorsqu'ils porteront trois à quatre vraies feuilles. Toute la subtilité de ces semis à chaud consiste à offrir aux plantes une lumière suffisante afin de limiter les risques d'étiolement. Placez donc les semis au plus près d'une fenêtre en tournant régulièrement les pots.
De l'intérêt du semis
Outre le coût modique de l'opération, qui permet d'obtenir pour quelques euros des dizaines de pieds, le semis a l'avantage de proposer un vaste choix de variétés difficiles à trouver dans le commerce sous la forme de plants. En effet, il existe de très nombreuses variétés de basilic, offrant aux palais les plus fins, des variations subtiles de saveurs : citron, menthe, cannelle, anis ou thym, thaï ou grec, pourpre, géant à grandes feuilles, ou nain à petites feuilles, il y en a vraiment pour tous les goûts.
À quand l'extérieur ?
Le repiquage en pleine terre aura lieu une fois que les risques de gelées printanières seront dissipés, entre la fin avril et le début du mois de mai. En guise de première récolte, pincez les extrémités des tiges, afin d'encourager la ramification de la plante. Le basilic ayant la propension à monter en graine rapidement et à mourir dans la foulée, il faut régulièrement couper les fleurs naissantes. N'hésitez pas à effectuer de nouveaux semis à la fin du printemps afin de mettre en place une seconde génération qui fera durer le temps des récoltes jusqu'à l'automne.
Les tardifs plants du commerce
Afin de gagner du temps, ou en cas d'échec des semis, vous pouvez également planter directement des plants du commerce, mais pas avant la fin avril.