Auparavant très marginal, le télétravail est le grand gagnant de la crise sanitaire. Ceci dit, ses conséquences économiques sont encore mal évaluées. La Direction générale du Trésor a fait le point dans une étude parue fin octobre 2020. Sans surprise, l'impact positif pour les salariés dépend des bonnes conditions de sa mise en place (flexibilité, autonomie, moins de frais, etc.). Les effets sur la productivité des travailleurs sont en revanche difficiles à établir. Comme beaucoup d'enquêtes sur le sujet, la DGT recommande deux à trois jours de télétravail par semaine comme configuration idéale, afin que le salarié soit « en capacité de répartir ses tâches pour maximiser les avantages de chacun des modes de travail ».
Dans un registre environnemental, la Direction générale du Trésor évoque les conséquences de ce mode de travail à distance pour l'environnement. Si cette généralisation devenait pérenne, elle pourrait ainsi permettre aux employés de vivre en dehors des métropoles et de devenir des « néo-ruraux partageant des espaces de travail ». De même, sous réserve d'un effet rebond dû aux déplacements personnels, les auteurs de l'enquête font référence, avec prudence, à une étude de l'Ademe selon laquelle selon laquelle 2,9 jours télétravaillés en moyenne par semaine permettraient une baisse de 0,5 % des émissions de gaz à effet de serre.