En matière d'embauche, la forme compte presque autant que le fond pour convaincre un employeur. Voici quelques conseils pour vous mettre le recruteur dans la poche.
Les aptitudes d'un candidat à savoir “bien présenter” sont essentielles aux yeux des employeurs. Une capacité souvent mésestimée par les demandeurs d'emploi. Avec l'allongement de la durée d'études et la standardisation des formations, beaucoup de jeunes actifs se retrouvent noyés dans la masse, présentant tous le même profil qualifiant. Une fois passé le premier tri des CV, la seule occasion de vous distinguer de vos concurrents réside alors dans votre comportement lors de l'entretien d'embauche.
Une maîtrise de soi
Du point de vue du recruteur, ce face-à-face est nécessaire pour déterminer lequel des postulants présente les compétences les plus adéquates par rapport au poste concerné mais aussi dans quelle mesure il pourra s'intégrer au sein de l'entreprise et lui apporter une valeur ajoutée. La dimension humaine est donc un élément clé de cet échange.
Ponctualité et rigueur vestimentaire forgent la première impression. Et mieux vaut qu'elle soit bonne ! La clarté de l'élocution est un aspect plus difficile à mettre en pratique. Il faut ainsi parvenir à gérer son stress afin de garder un ton posé, calme, détendu, reflétant la confiance en soi – sans tomber dans l'excès –, même si ce n'est qu'un masque. Les tics de langage et une gestuelle nerveuse peuvent également vous desservir, à l'image d'un regard fuyant, d'un stylo trituré durant tout l'entretien ou d'une mèche de cheveux sans cesse remise en place.
Entraînez-vous au préalable avec un proche pour identifier toutes ces manies. Il ne s'agit pas de rester immobile, plutôt d'évacuer des attitudes qui parasitent votre discours.
Un candidat à l'écoute
La qualité de l'échange passe là encore par une maîtrise de soi savamment travaillée.
Dès le début de l'entretien, montrez-vous positif. Si le recruteur vous interroge sur vos soucis pour venir, évitez de vous épancher sur le manque de fiabilité des transports en commun ! À l'inverse, indiquez par exemple avoir évité les difficultés en partant en avance. La capacité d'anticipation est toujours une vertu appréciée par les entreprises.
Sûr de votre parcours et de vos compétences, tâchez de répondre de façon argumentée aux demandes, sans jamais paraître sur la défensive. Par ailleurs, n'hésitez pas à poser quelques questions à votre interlocuteur, montrant par-là même votre intérêt pour le fonctionnement de la société et ses attentes mais aussi, à la fin de l'entretien, sur la suite du processus de recrutement. Sans oublier de partir sur une poignée de mains souriante et des remerciements pour le temps qui vous a été consacré.
Les attitudes à bannir
Un simple exercice d'observation auprès de votre entourage vous permettra de constater que chaque individu a ses travers gestuels et verbaux. Par la force de l'habitude l'on n'y prend plus garde. Sauf que ces manies, bien inoffensives dans le contexte familial, peuvent rebuter un recruteur. Aussi faut-il éviter :
- les répétitions : que ce soit dans le discours ou la gestuelle.
- le phrasé familier : pas de « ouai », de « heu », de « hein ».
- les longs monologues : le recruteur est là pour vous interroger, pas pour assister à un exposé.
- un débit rapide : l'élocution doit rester compréhensible et ne pas donner mal au crâne de votre interlocuteur !
- de surjouer : il y a une grande différence entre afficher une confiance en soi et « se la raconter ». Restez simple et surtout honnête sur votre profil.