Après les cotisations salariales au titre de l'assurance maladie, c'est à présent celles pour l'assurance chômage qui ont été supprimées au 1er octobre 2018. À la clé, une hausse de 0,95 % de votre paie.
Le bulletin de paie connaît de multiples changements ces derniers mois. Le législateur a en effet entrepris des transformations de fonds en réduisant un certain nombre de cotisations salariales. Après une première vague début 2018, la seconde a eu lieu le 1er octobre. Explications.
Une réforme en deux temps
Lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait promis de rendre du pouvoir d'achat aux salariés en augmentant les fiches de paie du secteur privé. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de supprimer les cotisations salariales destinées à financer l'assurance maladie et l'assurance chômage. Une mesure en réalité neutre pour l'État puisqu'elle a été compensée par la hausse du taux de la contribution sociale généralisée (la fameuse CSG) qui, elle, est payée par tous les contribuables y compris les retraités.
Le gain de pouvoir d'achat pour les salariés a toutefois été étalé sur 2018 puisque les mesures ont été appliquées en deux temps. Au 1er janvier, les employés ont constaté un premier petit coup de pouce sur leur bulletin de salaire grâce à la suppression des cotisations maladie (0,75 %) et à la baisse des cotisations liées à l'assurance chômage passées de 2,40 % à 0,95 %.
Rebelote au 1er octobre 2018 puisque cette fois ces charges salariales sont tout bonnement supprimées. Et, comparativement, la hausse de salaire est plus importante que celle de janvier qui avait été minorée par l'augmentation de la CSG.
Un gain proportionnel au salaire
Si l'on ne peut que se réjouir de voir le montant du bulletin de paie grimper, force est toutefois de constater que ce ne sont pas les plus précaires qui en profitent le plus. Et pour cause puisque la baisse des cotisations salariales est forcément proportionnelle à votre salaire. Pour y voir plus clair sur la situation, l'organisme de protection sociale Previssima a mis en ligne un simulateur permettant aux travailleurs d'évaluer leur gain réel sur son site Previssima.fr.
Prenons le cas d'un employé à temps plein payé au smic, soit un salaire brut de 1 498 €. Après une première augmentation de 7,43 € en janvier 2018, son salaire va à nouveau grimper cette fois de 14,23 € pour le bulletin reçu fin octobre-début novembre. C'est donc une hausse totale de 21,66 € par mois, soit plus de 258 € nets par an. Or, par comparaison, le bonus global s'élève à 43 € mensuels pour un salarié touchant 3 000 € bruts, contre 72 € mensuels pour une paie de 5 000 €.