Si la filière paramédicale offre de belles perspectives aux diplômés, encore faut-il ne pas s'être trompé de voie. Chaque formation cible en effet un seul type de profession.
Le terme de « paramédical » englobe un vaste panel de professionnels qui interviennent dans la sphère médicale sans pour autant être habilités à prescrire des traitements médicamenteux.
Or, face à l'allongement de la durée de vie et au vieillissement de la population, le secteur ne suffit plus à répondre correctement aux besoins innombrables de la population française. C'est la raison pour laquelle les professions paramédicales embauchent sans cesse. Une situation qui ne promet que de s'amplifier dans les années à venir.
En contrepartie de conditions de travail difficiles (horaires irréguliers, stress, charge de travail importante, salaires peu élevés…), les candidats sont donc assurés d'obtenir un poste pérenne au sein d'un cabinet privé, d'une clinique, d'un laboratoire ou d'un hôpital. Ils pourront par la suite envisager de se lancer dans le libéral après avoir fait leurs preuves comme salariés.
À chacun son métier
Du podologue au prothésiste dentaire ou audio en passant par les infirmiers et les kinésithérapeutes, le secteur du paramédical regroupe des métiers qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. S'il est alors difficile de dresser un inventaire exhaustif, on peut tout de même les classer en quatre grands groupes. Il y a d'abord ceux qui participent aux soins, qu'ils soient préventifs, curatifs ou palliatifs, tels que les infirmiers, les aides-soignants ou les auxiliaires de puériculture. Un certain nombre de professionnels se spécialisent par ailleurs dans la rééducation alimentaire (diététicien), visuelle (orthoptiste), orale (orthophoniste) ou motrice (ergothérapeute, psychomotricien, masseur-kinésithérapeute…).
N'oublions pas non plus les métiers dits « d'appareillage » que sont entre autres les prothésistes, les audioprothésistes, les orthopédistes mais aussi les opticiens-lunetiers. Ces professionnels sont spécialisés dans la pose de prothèses visant à restaurer ou à remplacer un membre, une articulation ou un organe altéré ou absent. Reste enfin les professions dites « médico-techniques » qui réunissent les techniciens en analyses biomédicales et manipulateurs en électroradiologie médicale ou encore les ambulanciers (parce qu'ils manipulent des appareils d'assistance médicale).
Bien que le secteur du paramédical offre donc un vaste panel de débouchés, le revers de la médaille réside dans le peu de polyvalence de ses acteurs. Se reconvertir en ergothérapeute après avoir débuté comme manipulateur radio s'annonce en effet compliqué. Il est par conséquent impératif de choisir judicieusement sa voie afin de ne pas perdre de précieuses années de formation.
Des formations sélectives
Le panel de débouchés du secteur paramédical n'a d'égal que la spécialisation qu'impliquent ces différents métiers. C'est d'autant plus vrai pour les professions qui nécessitent de passer par un concours et sont régies par des numerus clausus spécifiques qui limitent le nombre de candidats reçus, à l'image des infirmiers, des orthophonistes et des kinésithérapeutes. Mais même sans concours, les diverses formations proposées impliquent de toute façon une spécialisation : chaque diplôme correspond à un métier précis.
S'il est donc nécessaire de savoir ce que l'on veut au plus tôt, il est en revanche conseillé de s'inscrire à plusieurs concours pour augmenter ses chances d'être pris dans l'un d'eux. De même, si le passage par une prépa n'est pas obligatoire, il est bien utile pour réussir.