Justificatif de revenus essentiel pour tout salarié, le bulletin de salaire n'en reste pas moins assez indigeste. Après une première simplification en 2018, une nouvelle formule encore plus lisible s'applique depuis le 1er janvier 2022.
Au palmarès des documents du quotidien à la fois incontournables, indispensables mais aussi incompréhensibles, la fiche de paie des salariés arrive sans conteste en tête du peloton ! Que ce soit pour faire valoir vos droits à la retraite, obtenir les clés d'un logement, prouver vos revenus, sans oublier la constatation d'heures supplémentaires ou d'erreur dans le calcul des avantages octroyés par votre entreprise, votre bulletin de salaire est LE justificatif de référence qu'il ne faut surtout pas perdre. Quant à comprendre son contenu, c'est une autre histoire… À des fins de lisibilité et de pédagogie, l'État a toutefois entrepris de clarifier la présentation des fiches de paie.
Impôts et net mis en avant
Le mot d'ordre est aujourd'hui de faciliter le remplissage de la déclaration d'impôts. C'est la raison pour laquelle le nouveau modèle 2022 du bulletin de salaire doit désormais comporter un cartouche bien identifié mentionnant trois données essentielles que sont le montant de votre salaire net imposable, celui de l'impôt sur le revenu prélevé à la source et enfin celui des heures supplémentaires ou complémentaires exonérées d'imposition. De même, le total annuel cumulé de ces trois valeurs doit lui aussi être indiqué, afin que vous puissiez en un coup d'œil vous assurer que la déclaration annuelle d'impôts préremplie par les services fiscaux est exacte. Ces informations doivent en outre apparaître sous l'intitulé « Net à payer avant impôt sur le revenu » mis visuellement en avant, tout comme le « Net à payer au salarié » qui doit lui aussi gagner en lisibilité plus bas.
Dans le cadre d'une politique de transparence accrue, les allègements de cotisation de l'entreprise sont également repris à la fin du bulletin, en plus d'être déjà indiqués dans le corps du document.
Une première simplification
Ce n'est pas la première fois que le bulletin de salaire change de format. Une formule simplifiée a été généralisée pour l'ensemble des entreprises en 2018. Auparavant, les différentes strates de cotisations vieillesse, retraite, chômage, accident du travail, CSG, ainsi que les divers abattements, pouvaient s'égrener sur une quarantaine de lignes !
La réforme a diminué de moitié le nombre de libellés en les regroupant sous des intitulés clairs. Les cotisations sociales sont depuis réunies au sein de cinq rubriques : maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, famille et chômage. Par ailleurs, les contributions dues par l'employeur sont fusionnées en une seule ligne, tandis que le montant global de ce qu'il paie et du total de ses exonérations sont indiqués depuis cette date.