Si la société vante les avantages des activités non-salariées, la réalité financière est plus nuancée selon une récente étude de l'Insee. En effet, sur 3 millions de travailleurs indépendants en 2019, 4 sur 10 déclaraient des revenus inférieurs au smic annuel. Pour joindre les deux bouts, 20 % exercent d'ailleurs une activité professionnelle complémentaire, parfois même salariée.
Ceci dit, tout dépend du secteur d'activité. Alors que les plus faibles revenus s'observent dans l'information, les arts et le spectacle, ainsi que l'agriculture et le commerce, les secteurs intermédiaires, la santé, les professions libérales et les chefs d'entreprise employant 10 salariés ou plus sont plus éloignés des seuils de pauvreté. Il n'empêche, dans 71 % des cas, c'est le conjoint de l'indépendant qui génère la plus grosse part du revenu disponible du ménage.