Perdre quelqu'un est difficile. Au-delà du chagrin, la disparition d'un être cher s'accompagne de nombreuses choses à régler, qui paraissent futiles ou complexes aux yeux de la personne en deuil. Comment peut-on l'aider au mieux ? Voici quelques pistes.
Dépression, déni, perte de repères… Chacun vit le deuil à sa manière et comme il peut. Face à la souffrance d'un proche qui a perdu un être cher, nous pensons souvent qu'on ne peut rien faire. Or, si on ne peut changer les choses et effacer son chagrin, on peut tenter de l'aider et de le soulager au quotidien, en prenant le relais sur certaines tâches ou en l'orientant vers des associations qui pourront l'accompagner.
Un soutien affectif constant
Qu'il s'agisse de la disparition d'un conjoint, d'un parent, d'un enfant ou d'un ami, le temps du deuil est un moment délicat qui peut nécessiter un soutien extérieur. Même les personnes les plus fortes peuvent perdre pied et avoir besoin d'aide pour un temps plus ou moins long. Au quotidien, on peut prendre soin du proche endeuillé, l'écouter s'il a besoin de parler, respecter son silence s'il a besoin de solitude, surveiller son moral mais aussi son état physique, car ceux et celles qui sont touchés par la disparition d d'un être aimé ont souvent tendance à se négliger, voire à ne plus manger ni se laver… Pensez aussi à vérifier ses médicaments ou ses traitements ainsi que les différents rendez-vous médicaux possibles auquel il doit se rendre.
Une aide pratique
Suite à un décès, on peut se sentir complètement dépassé, et pourtant la vie doit continuer. En tant que proche, vous pouvez proposer à la personne endeuillée de la décharger un peu en gardant ses enfants, en lui préparant des petits plats, en s'occupant de son jardin ou encore en la conduisant aux magasins dans un premier temps puis, plus tard, proposer des sorties et des loisirs, histoire de lui changer les idées.
Aider à organiser les funérailles
Outre l'aspect affectif, le décès de quelqu'un s'accompagne de démarches post-mortem auxquelles on ne peut hélas pas déroger, comme la déclaration du décès et l'organisation des obsèques. Prévenir la famille, préparer les funérailles, prendre les décisions qui s'imposent et rendre hommage au disparu s'avèrent être des épreuves difficiles. La personne endeuillée n'a souvent ni l'envie ni la force de s'occuper de ces obligations « matérielles ». Là encore, vous pouvez l'accompagner ou faire appel à des professionnels funéraires qui peuvent même prendre en charge l'entretien et la mise en fleur régulière de la sépulture par exemple.
Accompagner les démarches administratives
Après l'enterrement, il reste encore de multiples formalités administratives à régler : prévenir les banques et clôturer les comptes, informer les organismes de protection sociale et familiale, résilier les nombreux contrats en cours tels que le téléphone, l'énergie, l'eau, les assurances, contacter un notaire pour la succession ou encore les huissiers si des biens mobiliers sont à préserver. Au cours de l'année, il faut penser aux déclarations fiscales, constituer le dossier pour la pension de réversion, modifier le certificat d'immatriculation si le défunt possédait un véhicule, etc. Autant d'étapes complexes et fastidieuses qui peuvent paraître insurmontables pour une personne en souffrance. Là aussi, vous pouvez l'aider vous-même ou faire appel à des associations spécialisées dans l'accompagnement administratif.
Focus : Les aides à domicile
L'accompagnement d'une personne en deuil est délicat et nécessite bienveillance et disponibilité. Pour faciliter son quotidien et éviter que vous sacrifiiez votre propre vie privée, de nombreux organismes peuvent prendre le relais. S'il s'agit d'une personne âgée ou malade qui se retrouve tout à coup seule, on peut faire appel à une aide extérieure pour le soutenir au quotidien : une femme de ménage pour s'occuper de sa maison, un infirmier pour encadrer ses traitements ou tout simplement une auxiliaire de vie à domicile. Ce professionnel l'aidera à se déplacer, à faire ses courses, et surtout, lui tiendra compagnie, ce qui rassurera la famille et les proches.
Rejoindre des groupes de parole
Afin de partager leur peine, leurs sentiments et leur vécu, certaines personnes rejoignent des groupes de parole, mis en place par des associations et encadrés par des professionnels de la santé ou des psychologues. Si seul le temps peut cicatriser les blessures, le cheminement personnel joue un grand rôle dans l'acceptation de la mort. Avec des individus qui vivent la même chose, il est souvent plus facile de libérer ses émotions sans avoir peur d'importuner ses proches ou de se montrer ridicule.