Chaque année, à l'approche de la date fatidique, les prévisions sur les sujets susceptibles de tomber aux épreuves du baccalauréat se multiplient dans les médias. Vos camarades, vos parents, vos professeurs… tout le monde ne parle que de ça ! Mais faut-il pour autant se fier aux pronostics ?
Bientôt le bac ! Au fur et à mesure que l'échéance se rapproche, votre stress et votre appréhension augmentent. Il y a tant de leçons et de sujets à réviser ! Certains jours, vous seriez presque tenté de faire l'impasse sur quelques-uns d'entre eux, histoire de vous focaliser sur ceux ayant le plus de chances de tomber le jour J ! Or, cette stratégie est à double tranchant car, si elle vous permet de gagner du temps, vous risquez aussi de rendre une feuille blanche. Faire confiance aux « sujets probables », un bon calcul ? Décryptage.
Comment sont déterminés ces « sujets probables » ?
Même si elles ne sont pas fiables à 100 %, ces prévisions ne sont pas non plus le fruit d'une prédiction totalement farfelue. La plupart du temps, les sites qui éditent les pronostics se fient aux statistiques : un sujet dit « classique » qui n'est pas tombé depuis un certain nombre d'années aura ainsi plus de chances de faire son retour à la prochaine session du bac.
De même, il existe des sujets récurrents qui tombent plus souvent que les autres. Ces thèmes ont donc naturellement plus de probabilités de revenir.
Certains sites demandent également l'avis de professeurs indépendants puis comparent leurs avis pour en tirer une moyenne.
Autre élément à prendre en compte : l'actualité. Les sujets développés en histoire-géographie ainsi qu'en sciences économiques et sociales ont souvent un lien plus ou moins direct avec les événements survenus durant l'année.
Enfin, les nouveautés du programme sont plus susceptibles de sortir.
Les professeurs, 100 % contre
Demandez à vos enseignants ce qu'ils pensent de ces pronostics, et il y a fort à parier qu'ils vous répondront que ce sont des sornettes ! La plupart des professeurs voient d'un mauvais œil ces « sujets probables », car ils redoutent que leurs élèves occultent certains cours et se retrouvent désarmés le jour de l'épreuve. Après comparaison des prévisions faites les années précédentes avec les sujets effectivement sortis, il s'avère que les spéculations sont… relativement peu fiables. En moyenne, seul un pronostic sur deux était exact. Faites le calcul : si vous ne révisez pas toutes vos leçons, vous avez donc une chance sur deux de vous retrouver avec une très mauvaise note.
En règle générale, les thèmes les plus difficiles à prévoir étaient ceux de philosophie, tandis que l'histoire-géographie comptait le moins d'erreurs.
Comment réviser ?
Se fier aux pronostics ou ne pas s'y fier, telle est la question ! Pour avoir votre bac en poche, la meilleure méthode consiste simplement à réviser tout le programme. Vous ne devez faire aucune impasse, car les mauvaises surprises peuvent coûter cher et vous déstabiliser.
En revanche, une fois toutes les matières révisées dans leur intégralité, rien ne vous empêche d'apporter une attention plus soutenue à certains sujets et d'approfondir les thèmes qui ont le plus de chances de tomber. Vous pouvez par exemple faire des fiches récapitulatives sur certains chapitres, que vous pourrez rapidement relire la veille ou le matin de l'épreuve. Essayez surtout de déterminer quelles sont vos lacunes : vous n'avez pas compris un concept mathématique ? Demandez conseil à votre professeur ou à vos camarades. Un événement historique vous échappe ? Vous trouverez plusieurs sites gratuits dédiés au programme de terminale, quelle que soit votre spécialité. Et surtout, commencez vos révisions le plus tôt possible, idéalement dès le début du mois de mai.