Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) se caractérise par des niveaux élevés d'inattention, d'agitation et d'impulsivité. Pour le réguler, des psychotropes sont utilisés. Une étude internationale publiée le 6 avril dans la revue scientifique The Lancet Psychiatry démontre que les effets secondaires sur le cœur sont faibles…
Des traitements controversés
Face à ce trouble du neurodéveloppement, des psychotropes, substances qui modifient l'activité mentale et psychique, sont systématiquement prescrits par les médecins.
Selon le site du ministère de la Santé, les médicaments psychotropes « modulent les effets des neurotransmetteurs : ils améliorent ou stabilisent les anomalies de fonctionnement des cellules nerveuses ». Depuis plusieurs années, certains professionnels de santé et des patients s'inquiètent de leurs effets secondaires. Comme pour toute molécule, des effets indésirables sont possibles comme la sédation, des troubles de la marche ou encore des troubles hormonaux. Mais c'est le lien entre risques d'évènements cardiovasculaires et exposition aux psychotropes qui questionne le plus.
De faibles effets
L'étude internationale menée avec le CHU de Toulouse et publiée le 6 avril dans la revue scientifique The Lancet Psychiatry semble trancher sur la réponse.
Les chercheurs ont constaté une faible augmentation de la pression artérielle et du pouls pour la majorité des enfants prenant des médicaments pour le TDAH. « D'autres études montrent des bénéfices clairs en termes de réduction du risque de mortalité et d'amélioration des performances scolaires, avec un risque légèrement accru d'hypertension, mais pas d'autres maladies cardiovasculaires », détaillent encore les médecins. Plus de 22 000 participants atteints de TDAH ont participé à cette étude qui se veut rassurante mais qui ne dispense pas de prendre des précautions. Pour rappel, la prise de ces médicaments nécessite une surveillance régulière par les professionnels de santé.