Santé

Le cancer du sein, une pathologie qui concerne aussi les hommes

Chaque année en France depuis 28 ans se tient la campagne Octobre rose : un mois pour sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein. Fondamentale pour détecter le plus tôt possible et mieux soigner cette pathologie, elle fait néanmoins souvent l'impasse sur les cas masculins. Car oui, les hommes peuvent également être touchés.

61 000 nouveaux cas de cancer du sein féminins ont été diagnostiqués en France en 2023, selon Santé publique France. C'est le plus fréquent chez les femmes. Mais cette pathologie atteint également parfois les hommes, même si c'est évidemment plus rare. Comment sont-ils pris en charge et quels sont les traitements possibles ? On fait le point.

Même cancer, mêmes traitements

Les seins sont des organes situés sous la peau, en avant des muscles du thorax, composés notamment de tissus graisseux, de canaux et de lobules. Sur le plan anatomique, ils sont assez semblables chez la femme et chez l'homme ; les tissus mammaires étant toutefois moins développés chez la gent masculine. Mais puisqu'ils existent aussi chez ces messieurs, un cancer peut survenir. Cette tumeur maligne est souvent due à un carcinome canalaire qui prend naissance dans les canaux mammaires. Il est dit infiltrant lorsqu'il envahit le tissu mammaire voisin. Comme pour les femmes, ce cancer est diagnostiqué par mammographie (une radiographie du sein) ou une échographie avec biopsie pour localiser la tumeur, prélever des cellules et les analyser. Les traitements sont eux aussi similaires, passant par de la chirurgie pour retirer la tumeur, de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou de l'hormonothérapie pour réduire les risques de récidive et, le cas échéant, détruire les cellules cancéreuses restantes ou supprimer l'action stimulante de certaines hormones sur ces cellules cancéreuses. Il existe néanmoins une différence notable : la mastectomie (l'ablation totale du sein) est privilégiée pour les hommes, alors que la tumorectomie, qui consiste à ôter seulement la tumeur cancéreuse, est privilégiée chez les femmes lorsque cela est possible.

Des risques plus graves ?

Représentant moins d'1 % des cancers masculins selon l'Institut national du cancer, les hommes ne sont pas vraiment sensibilisés à cette pathologie, et ne savent parfois même pas qu'ils peuvent en être touchés. Aussi ne doivent-ils pas négliger les symptômes s'ils venaient à se présenter. En effet, les cancers du sein masculins étant rares, ils sont souvent diagnostiqués à des stades avancés, diminuant les chances de guérison. Les signaux d'alerte sont là encore similaires à ceux des femmes : une masse ou un épaississement au niveau du mamelon ou au creux de l'aisselle, une rétractation ou un écoulement du mamelon, ou encore une sensation de douleur localisée. Puisque le dépistage pour les hommes ne fait pas l'objet de campagnes systématiques comme pour les femmes, il est essentiel de consulter un professionnel de santé dès lors qu'un de ces symptômes est observé. Certains facteurs de risque devraient également faire l'objet d'une surveillance particulière, tels que l'âge de l'homme - en moyenne 60 ans -, les antécédents familiaux de cancer du sein, la présence de mutations du gène BRCA2, un déséquilibre hormonal causé par le syndrome de Klinefelter ou une cirrhose du foie. D'autres facteurs moins étudiés pourraient avoir une incidence comme l'obésité, la consommation excessive d'alcool, l'exposition à des radiations, ou des traitements à base d'œstrogènes pour d'autres maladies. Au plus tôt le cancer est diagnostiqué, meilleurs seront la prise en charge et le traitement.

M.G
Santé

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