La migraine, un frein à la scolarité - Minizap Vallée de l'Arve
Santé

La migraine, un frein à la scolarité

Votre enfant ou votre ado souffre de migraine chronique ? Particulièrement handicapante, cette pathologie peut mettre à mal sa scolarité. Il est néanmoins possible de mettre en place un projet d'accueil individualisé.

Bien qu'elle touche majoritairement les adultes, la migraine est une pathologie qui affecte aussi les enfants et les adolescents. Si elle peut se manifester à tout âge, ses symptômes sont en revanche souvent différents dans l'enfance. Les céphalées peuvent par exemple être absentes, tandis que les troubles digestifs peuvent être récurrents. Ces particularités de la migraine chez l'enfant rendent le diagnostic plus complexe et, surtout, sont susceptibles d'entraîner des difficultés dans la poursuite de la scolarité, voire une déscolarisation. Il existe néanmoins des solutions pour que la maladie n'affecte pas trop vos petits écoliers…

Un diagnostic complexe et des symptômes différents

Si elle est classée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme la deuxième maladie la plus invalidante au monde, ce n'est pas pour rien ! La migraine engendre en effet bon nombre de douleurs et des crises fréquentes dont il est bien difficile de se débarrasser. Majoritairement expressive entre 20 et 50 ans, cette pathologie n'épargne pas pour autant les plus jeunes. Selon les chiffres rapportés par l'association La voix des migraineux, elle toucherait en effet 8 % des enfants et des adolescents en France, soit environ un million d'individus. En outre, d'après une étude publiée en avril 2024 par le Centre de la douleur chronique à l'hôpital de la Timone à Marseille, 50 % des enfants migraineux ont plus d'une crise par mois et 78 % présentent une intensité de crise modérée à sévère.
Le diagnostic de la migraine chez l'enfant est le même que chez l'adulte, basé sur les critères officiels définis par l'International Classification of Headache Disorders (ICHD-3), mais les symptômes diffèrent souvent. En effet, chez les plus jeunes, la migraine peut se manifester par une pâleur précédant généralement des douleurs abdominales, des céphalées sévères, une phonophobie et une photophobie (le son et la lumière deviennent insupportables), et une aura dans 30 % des cas (vision floue, éclairs, picotements, difficultés de langage, faiblesse, engourdissement, etc.). Toujours selon l'étude menée par l'hôpital de la Timone, 40 % des enfants malades ressentent des nausées ou des vomissements et 33 % des douleurs abdominales.

Quelles répercussions sur la scolarité ?

Si les adultes savent à quel point une crise de migraine peut être douloureuse et gênante pour effectuer les tâches du quotidien, les répercussions chez les plus jeunes sont également conséquentes, d'autant plus lorsqu'ils subissent d'autres symptômes que les céphalées. L'impact de cette pathologie est donc important et les répercussions sur le parcours scolaire nombreuses : absentéisme, difficultés d'apprentissage et de sociabilisation, voire déscolarisation et renoncement aux études supérieures. Trop souvent sous-estimée, la migraine chez un mineur peut pourtant être prise en charge au sein même de l'école.

Mettre en place un projet d'accueil individualisé

Si votre enfant souffre de migraine et que le diagnostic a été confirmé par un médecin, il est en effet possible de mettre en place un projet d'accueil individualisé (PAI). Proposé par l'Éducation nationale pour bon nombre de maladies chroniques, de handicaps et d'allergies, ce dispositif vise à instaurer un protocole de soins au sein de l'établissement scolaire afin de faciliter l'inclusion des écoliers souffrant de problèmes de santé. « Notre association reçoit de nombreux témoignages de parents d'enfants migraineux en détresse. Avec eux, nous militons pour un PAI type de la migraine qui définirait la conduite à tenir en cas de crise, ainsi que les aménagements nécessaires pour limiter les facteurs déclencheurs dans l'environnement scolaire mais également extra-scolaire (cantine, garderie, étude). Tous les acteurs concernés doivent en avoir connaissance afin que sa mise en œuvre soit effective », souligne Sabine Debremaeker, présidente de La voix des migraineux.
L'objectif est d'accorder aux enseignants l'autorisation de donner à l'enfant le traitement adéquat en cas de crise, mais aussi de pouvoir l'isoler dans un espace calme et sombre, et de limiter les facteurs déclencheurs de la migraine afin de réduire les crises.

Plus d'infos sur lavoixdesmigraineux.fr.

M.K
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