Alors que les éditeurs affûtent leurs armes et que les plus gros titres de l'année sont dans les starting-blocks, de plus petits studios profitent de la langueur estivale qui se prolonge pour émerger avant les grandes ruées de l'automne. C'est le moment choisi par les Français de Spiders pour dégainer leur nouveau titre, Greedfall, trois ans après le prometteur mais imparfait The Technomancer. Les développeurs n'ont pas les moyens d'Ubisoft ni la prétention de sortir une licence triple A, comme Assassin's Creed, mais ce jeu d'aventure surprend et séduit, avant d'envoûter. Certes, les graphismes sont quelque peu datés, les combats un chouïa rigides et certains mécanismes de gameplay peuvent paraître dépassés. Mais cette Europe fantastique du XVIIe siècle est d'une telle richesse, la narration est si captivante, les personnages si denses et le monde si passionnant à découvrir que l'on oublie vite les menus défauts de Greedfall.
Greedfall, PC, PS4, Xbox One, 50 €.