La sortie d'un nouveau Diablo, l'une des licences les plus emblématiques de l'histoire du jeu vidéo, est habituellement une grande fête. C'est toutefois dans un contexte particulier que sort ce quatrième opus particulièrement attendu au tournant. Alors que Blizzard est en plein combat juridique mondial afin d'assurer son rachat par Microsoft pour un montant record de 70 milliards de dollars, l'éditeur a vu son image sévèrement égratignée ces dernières années. Les récentes sorties, comme Warcraft III Reforged ou Diablo Immortals, l'abandon de Heroes of the Storm ou le délaissement d'Overwatch 2, ont fini de faire tomber Blizzard de son piédestal doré. Le studio le sait, Diablo IV doit être la sortie du rachat. Dès les premières heures de jeu, cette pression est omniprésente. On sent tout le soin que les designers ont mis à créer ce nouveau monde diabolique, pour la première fois en grande partie ouvert. Les graphismes sont d'une finesse et d'une beauté sombre absolue, les animations sublimes, l'ambiance exceptionnelle, le contenu gargantuesque, avec plus de 70 heures de jeu pour en faire le tour et cinq classes disponibles dès la sortie. Malheureusement, le souci de bien faire et la peur de prendre trop de risques se ressentent aussi. Diablo IV est un excellent jeu mais ne révolutionnera pas le genre. Assez pour un rachat ? Ce sera aux joueurs de le dire.
Diablo IV, PC, PS, Xbox, 60 €