Bose persiste et signe : son concept de lunettes équipées d'un système audio et d'un micro va, un jour, trouver son public. Depuis quatre ans, le fabricant continue de décliner cette idée originale. Après les Rondo, les Tenor et autres Tempo, voici les Frames Soprano.
Bose aime bien explorer de nouvelles voies d'expériences sonores et des usages inédits. Son concept de lunette Frames, que le fabricant décline depuis quatre ans (Rondo, Tenor, Tempo, etc.), est là pour en témoigner. Même si l'idée d'intégrer à une paire de lunettes de soleil un micro et un dispositif audio maison peine à convaincre, la prestigieuse firme américaine n'entend pas renoncer si vite. La déclinaison Soprano arrive juste à temps pour relancer l'intérêt de cette proposition originale. Contrairement aux Frames Tempo, qui sont résolument sportives, les Soprano, clin d'œil à la mythique série, sont plus classiques. En tant que paire de lunettes, ces nouvelles Frames ne brillent pas en effet par leur originalité. La qualité de fabrication est même en deçà de ce que l'on est en droit d'attendre d'une marque premium comme Bose. Le châssis en plastique noir brillant fait un peu cheap. Heureusement, l'assemblage rassure sur la solidité de l'ensemble. La certification IPX2 (contre les projections d'eau), aussi. Dans tous les cas, les Frames Soprano ne sont pas faites pour l'aventure.
À peaufiner
Au rayon des déceptions, on retrouve le système de charge. Les lunettes sont fournies avec un court câble USB avec prise propriétaire. On aurait préféré un branchement en USB-C. Une fois sur le nez, les Soprano peinent moins à convaincre que les Tempo. Malgré leur poids non négligeable (50 g) et l'imposant dispositif audio, les lunettes épousent bien les formes du visage et savent se faire discrètes. La prise en main d'un système ouvert comme celui proposé ici n'est pas immédiate, mais Bose a prévu, dans son application maison, un tutoriel remarquablement pensé. Au quotidien, on apprécie finalement un usage d'une grande simplicité, très agréable. Toutes les commandes sont à portée de doigts : gestion de la lecture, navigation entre les pistes, assistant vocal, volume, réception des appels. Le son délivré est à la hauteur des prétentions de Bose dans ce domaine, si l'on met de côté le manque d'immersion et la faiblesse des basses. Reste l'autonomie, qui apparaît en retrait puisqu'avec environ 6 heures de rayon d'action, les Soprano ont le souffle un peu court. Vendues 279,99 €, les Bose Soprano améliorent ainsi le concept de base mais ont du mal à lui faire dépasser le stade de gadget pour fan de high-tech.