Et si nous étions en train de revivre l'âge d'or des consoles portables, plus de vingt ans après celui des Game Boy ou Game Gear. Après Valve et sa Steam Deck ou Asus et sa Rog Ally, c'est au tour de Logitech de lorgner sur le butin de guerre amassé par la Nintendo Switch. La nouvelle venue se positionne en championne du jeu dans les nuages.
Après une longue période de disette, qui a vu disparaître tour à tour la quasi-totalité des consoles portables, depuis l'arrêt par Sony de la production de la PS Vita, un nouveau vent de fraîcheur souffle sur ce domaine qui a connu ses heures de gloire avec la Game Boy de Nintendo ou la Game Gear de Sega. Le succès de la Nintendo Switch, qui approche les 130 millions d'exemplaires vendus, n'est sans doute pas étranger à cette renaissance. Valve a ouvert le bal avec la Steam Deck, Asus lui a emboîté le pas avec la Rog Ally et Sony prépare une extension portable de la PS5. Logitech se lance aussi dans l'aventure avec l'étonnante G Cloud. La nouvelle console du célèbre fabricant américain emprunte beaucoup à la protégée de Valve. En effet, elle revêt ce look familier, presque entièrement blanc, avec un format compact, un poids plume et un assemblage irréprochable. Au niveau des commandes, on retrouve une disposition familière proche des manettes Xbox avec des mini-sticks asymétriques. Pour ce qui est de l'ergonomie, malgré une certaine largeur qui la rend moins confortable qu'une simple manette, la G Cloud est bien loin d'être aussi handicapante en main que le Steam Deck ou que l'Asus Rog Ally.
La tête dans les nuages
La Logitech G Cloud s'appuie sur la puce Snapdragon 720G, une vieille connaissance du monde du smartphone. C'est une excellente puce pour un téléphone et pour le jeu mobile, mais c'est loin d'être une bête de course pour le gaming. Et pour cause, la G Cloud n'entend pas faire tourner les jeux localement, mais si elle est tout à fait capable de faire tourner des hits Android – noyau autour duquel la console est conçue. L'idée est ici de se connecter aux services de Microsoft (Xbox Cloud Gaming) ou de Nvidia (Geforce Now) et de profiter confortablement d'un vaste catalogue de jeux. La puissance de la machine est alors largement suffisante puisque les calculs sont réalisés en amont par les serveurs et l'on peut profiter de la large autonomie de la G Cloud (environ 10 heures de jeu). Il est toutefois important de noter qu'il est nécessaire de souscrire un abonnement aux services respectifs, ce qui engendrera un surcoût certain. À 359,99 €, la formule a toutefois de quoi séduire, même si on aurait aimé qu'une connexion 5G soit possible. Ici, il faudra se contenter du wifi, limitant la zone de jeu au canapé ou à la chambre…