Inspiré par le succès de la Switch et par l'entrée en lice de Valve avec sa Steam Deck, Asus, qui a toujours eu une inclination pour le monde du jeu vidéo, a lancé sa ROG Ally dans la bataille des consoles portables. Cette première incursion est aujourd'hui accompagnée par une nouvelle comparse, dont le processeur a été allégé, afin de baisser le ticket d'entrée. Une réussite ?
On pensait la guerre des consoles portables définitivement gagnée par Nintendo. Sega s'est retiré depuis longtemps, Microsoft a les yeux rivés sur le jeu dans les nuages et Sony a arrêté la production de sa Vita en 2019. Le géant nippon a pu, seul, se tailler la part du lion, avec plus de 120 millions de Switch écoulées depuis son lancement. Ce succès, qui a surpris tout le monde après l'échec de la Wii U, a naturellement attiré l'attention. Valve, le roi de la vente de jeux PC dématérialisés, a dégainé sa Steam Deck, une console portable capable de faire tourner les titres présents sur la plateforme de l'éditeur, Steam, soit 90 % du catalogue PC. Sony prépare la sortie de son Projet Q, sorte de manette PlayStation dotée d'un vaste écran, qui permet de jouer aux jeux PS5. Asus y est aussi allé de sa tentative avec l'intéressante ROG Ally. Historiquement, le fabricant taïwanais est, avec sa famille Republic of Gamers, un acteur important du gaming. Une nouvelle version vient de voir le jour avec un professeur moins puissant afin de faire baisser le prix sous la barre des 600 €, soit une centaine d'euros de moins que la première itération.
Bilan mitigé
Ce nouveau tarif rend l'Asus ROG Ally Z1 attractive, replaçant la console taïwanaise dans les clous de la Steam Deck. On retrouve avec bonheur l'écran IPS de 7 pouces affichant une définition Full HD de 1920 x 1080 pixels. L'ensemble garantit une expérience irréprochable grâce à son taux de rafraîchissement rapide de 120 Hz et une réactivité de 8 ms, équivalant à celle des meilleurs ordinateurs portables dédiés au gaming. Tournant sur Windows 11 avec une légère surcouche maison, la ROG Ally Z1 accède à l'ensemble des jeux PC. Malheureusement, la nouvelle venue perd deux cœurs Zen4 et huit unités RDNA3 (calcul graphique). Autant dire qu'il lui est difficile de faire tourner les jeux récents en Full HD et qu'il faudra se contenter du 720 p pour la plupart des titres. La Z1 est certes bien plus performante qu'une Switch, mais le recul est sensible par rapport à la version plus puissante. C'est d'autant plus regrettable que cette baisse de performance ne s'accompagne pas d'un gain en autonomie, véritable point faible de l'Ally, qui ne tient guère plus de 2 heures en jeu. On se rattrapera par le fait que l'on peut la brancher sur un téléviseur et ainsi avoir une console de salon avec le catalogue PC.
