La symphorine, la petite perle de nos hivers - Minizap Vallée de l'Arve
Jardin

La symphorine, la petite perle de nos hivers

Ce n'est pas nouveau, au cœur de l'hiver, la symphorine réussit l'exploit d'éclairer les recoins les plus sombres du jardin grâce à ses petites baies dont la blancheur est lumineuse. Ce qui l'est plus encore, c'est que grâce aux nouveaux hybrides, elle a ringardisé les vieux clichés qui lui collaient à la feuille.

Comme les gamins d'antan, prenez une petite baie de symphorine et roulez-la délicatement entre vos doigts de manière à en liquéfier la chair sans en déchirer la fine peau. Après une minute de cette manipulation minutieuse, vous obtiendrez un projectile pour votre sarbacane qui explosera en giclant sur le front des importuns. On tient là l'ancêtre du paintball, garanti sans douleur et sans tache.

Une ribambelle de perles

La symphorine est un élégant arbuste au feuillage caduc, dont la caractéristique est d'arborer en plein cœur de l'hiver une multitude de petites baies blanches éclatantes de la taille d'une grosse myrtille. Elles apparaissent durant l'automne, tandis que le feuillage est encore vert. Puis, lorsque celui-ci disparaît, il les laisse exprimer seules leur beauté diaphane durant une bonne partie de l'hiver, valant à la plante son surnom d'arbres à perles.

Défaut ou qualité ?

Originaire d'Amérique du Nord, l'espèce type, Symphoricarpos albus, s'est rapidement naturalisée en Europe grâce à sa capacité à drageonner. Cette propension à l'extension par le sous-sol lui a d'ailleurs valu une réputation de plante envahissante. Cela dit, on peut tout aussi bien considérer qu'il s'agit là de qualités permettant de végétaliser et de limiter l'érosion des talus, ou d'assurer le rôle d'élégant couvre-sol érigé. À maturité et à défaut de taille régulière, la symphorine culmine à deux mètres de hauteur, voire trois. Son biotope de prédilection est, à l'état naturel, la lisière des forêts, mais il s'avère qu'elle tolère à peu près tous les types de sol et toutes les expositions, de l'ombre dense qu'elle tend à éclaircir de ses fruits albuginés, jusqu'au plein soleil.

Un début de saison discret

En dehors de l'hiver, la symphorine est un arbuste discret au port retombant du fait du poids que font peser les baies sur ses fins rameaux. Son élégant feuillage vert est semblable à celui de la spirée de printemps, et sa floraison estivale, faite d'une multitude de petites fleurs blanc rosé, est plutôt discrète. Les fleurs n'en sont pas moins nectarifères et donc attractives pour les insectes pollinisateurs. Les fruits sont assez peu prisés des oiseaux, ce qui permet aux petites « baies de neige » de rester en place une bonne partie de l'hiver.

Du nouveau dans les bacs !

Peu exigeante, la symphorine résiste à tout et n'est sensible à aucune maladie. Depuis quelques années, les horticulteurs ont obtenu de nouveaux cultivars qui viennent dépoussiérer l'image vieillissante de l'espèce type. Ces hybrides, notamment les Symphoricarpos x doorenbosii, beaucoup plus florifères, sont peu drageonnants, ce qui les rend moins envahissants. Avec eux, les baies se teintent de rose plus ou moins prononcé (les variétés « Mother of Pearl » et « Amethyst »), le gabarit se réduit (à peine soixante centimètres pour les cultivars issus de la symphorine de Chainault), et les feuillages se parent d'or (Symphocarpus chainauti « Brain de soleil »).

Benoit Charbonneau
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