Bien avant les greffes de printemps, prélevez les greffons en hiver - Minizap Vallée de l'Arve
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Bien avant les greffes de printemps, prélevez les greffons en hiver

La greffe de printemps des arbres fruitiers commence avant toute chose par le prélèvement des greffons durant l'hiver. Une opération qui se fait donc bien en amont de la greffe elle-même et qui doit s'anticiper car elle implique en sus de prévoir la conservation, dans de bonnes conditions, des dits greffons.

La fusion passionnée entre un greffon et son porte-greffe est le fruit, comme tout mariage réussi, d'une longue préparation. Le premier des deux prétendants doit ainsi être sélectionné, prélevé et conservé plusieurs semaines avant la cérémonie. Une condition sine qua non si l'on veut que cette union, qu'elle soit civile ou religieuse, célébrée dans le jardin-église ou le verger-mairie, soit pour le meilleur et pour le pire, heureuse et durable.

Des futurs mariés en sommeil

La greffe est le mariage réussi entre un porte-greffe, le plus souvent un tronc ou une branche, et un ou plusieurs greffons, qui ne sont autres que les rameaux de l'arbre que l'on souhaite multiplier. Le propos n'est pas ici d'expliquer les tenants et les aboutissants de cette opération sensible dont l'heure, en ce début de mois de février, n'est pas encore venue. Focalisons-nous plutôt sur la préparation des greffons, qu'il est important de prélever dès à présent, c'est-à-dire durant la période du repos végétatif des arbres fruitiers.

Pourquoi tant d'anticipation ?

Il faut absolument, au moment de la greffe, que le greffon soit en retard de deux à trois semaines dans son développement par rapport à celui du porte-greffe. Il faut donc prélever les greffons au plus profond de leur dormance, pendant l'hiver, puis les maintenir dans cet état végétatif afin qu'au moment de la greffe ils le soient encore tandis que le porte-greffe sera lui, en plein débourrement.

La meilleure des sélections

Les greffons correspondent à des rameaux terminaux d'une vingtaine de centimètres. On les prélève sur la frondaison de l'arbre que l'on souhaite multiplier et non au cœur de la ramure. On choisit en priorité des branches dont l'inclinaison est de 45 ° à 60° par rapport à l'axe du tronc, avec des entre-nœuds (distance entre les bourgeons) relativement proches. Il s'agit de sélectionner des rameaux dont la vigueur n'est ni trop forte, de manière à limiter la surproduction de bois au détriment des fruits, ni trop poussive, afin de ne pas retarder de plusieurs années la première fructification. Sur les vieux arbres, dont la croissance est en berne et où les jeunes rameaux sont inexistants ou trop courts, il faut se contenter des moins âgés, en n'hésitant pas à grimper au plus haut de l'arbre pour les dénicher.

En attendant la greffe

Une fois prélevés, les greffons sont réunis en fagot en prenant soin d'en noter la variété. Le but est désormais de réussir à les conserver sans qu'ils ne se dessèchent, et sans qu'ils ne prennent racine, comme on l'attend des boutures. Pour cela, il y a plusieurs façons de faire : la plus simple et la plus moderne consiste à les glisser dans un sac de congélation, d'en chasser l'air au maximum et de les déposer dans le bac à légumes du réfrigérateur. Une autre solution, plus originale, consiste à enfoncer les greffons dans la chair d'une pomme de terre et de placer celle-ci dans une pièce fraîche et sombre, de type garage ou cabanon. La dernière, la plus traditionnelle consiste à les enfoncer dans un pot rempli de sable que l'on va placer au pied d'un mur ou d'une haie exposée au nord. Le but étant que les greffons restent au frais, dans une certaine humidité sans voir la lumière directe du soleil.

Les gestes barrières

Pour le prélèvement des greffons, utilisez un sécateur parfaitement affûté dont vous stériliserez rigoureusement les lames à l'alcool ménager avant chaque coupe, de manière à éviter les maladies et le pourrissement.

Benoit Charbonneau
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