DPE, un nouveau calcul pour les petites surfaces - Minizap Vallée de l'Arve
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DPE, un nouveau calcul pour les petites surfaces

Un nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique a été mis en place au 1er juillet au bénéfice des logements de moins de 40 m2.

Vous avez prévu de louer ou vendre votre logement ou encore de faire des travaux de rénovation énergétique ? La réalisation d'un diagnostic de performance énergétique, le fameux DPE, est une étape incontournable ! Or, des changements sont intervenus pour les petites surfaces en vertu d'un arrêté du 25 mars 2024 entré en application le 1er juillet. On fait le point.

Une note plombée

Lors de la présentation de ce texte, l'exécutif a expliqué que « si la réforme de 2021 n'a conduit à aucun changement méthodologique propre aux logements de petites surfaces, les statistiques montrent que ces derniers sont moins bien classés que la moyenne par le DPE ». Et de citer que 27 % des habitations de moins de 40 m2 et 34 % de moins de 30 m2 sont étiquetées F ou G, contre seulement 13 % lorsqu'elles font plus de 100 m2.
Le calcul des consommations d'énergie ramenées au mètre carré est au cœur du problème. En effet, dans la mesure où les besoins des occupants sont sensiblement les mêmes pour 15 m2, 20 m2 ou 30 m2, le résultat au m2 est de fait plus élevé pour une petite surface, ce qui fait baisser la note du DPE. En particulier, le gouvernement pointe « une consommation d'eau chaude sanitaire ramenée au m2 plus grande pour les petits logements ».

Les seuils modifiés

Pour pallier ce défaut et permettre une évaluation plus juste, cet arrêté procède donc à deux types de correctifs. Tout d'abord, les seuils des étiquettes pour les habitations de moins de 40 m2 de surface de référence sont rehaussés, de sorte que des consommations finalement très classiques n'entraînent pas un changement de classe sur le DPE.
En complément, il modifie la notion même de surface de référence en précisant qu'il s'agit ici de « la surface habitable du bâtiment, à laquelle il est ajouté les surfaces des vérandas chauffées ainsi que les surfaces des locaux chauffés pour l'usage principal d'occupation humaine, d'une hauteur sous plafond d'au moins 1,80 m ». De quoi ajouter quelques m2 supplémentaires sur le papier afin de normaliser les chiffres des consommations.
De façon plus globale, l'arrêté actualise par ailleurs les tarifs annuels d'énergie pris en compte pour les estimations de coût qui sont affichées dans le diagnostic et trop souvent décorrélées de la réalité.

Comment en bénéficier ?

Vous avez pâti de la réforme de 2021 et votre petit T2 est estampillé F ou G sur le DPE ce qui freine sa location ou son achat ? Bonne nouvelle, grâce à ce correctif, vous pourrez sans doute gagner une ou deux classes sur l'échelle du diagnostic de performance énergétique, et ce, sans avoir à repayer un technicien !
Les DPE qui ont été réalisés entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2024 peuvent en effet être actualisés grâce à une simple attestation délivrée par l'Agence de la transition écologique (Ademe).
Rendez-vous pour cela sur Observatoire-dpe-audit.ademe.fr et renseignez le numéro d'identification à 13 chiffres de votre DPE (obligatoirement inscrit sur le diagnostic) dans la barre de recherche dédiée pour obtenir votre nouvelle étiquette. Pas d'inquiétude, comme le précise l'Ademe, la réévaluation de cette notation ne peut pas être plus mauvaise que celle de votre diagnostic initial. La nouvelle étiquette sera soit identique soit meilleure ! Quelque 140 000 logements de petite surface doivent ainsi sortir du statut de passoire énergétique.

Une copie revue… encore et encore

Ce n'est pas la première fois que le mode de calcul du DPE fait l'objet d'ajustements. Sous le feu des critiques depuis des années, le diagnostic de performance énergétique a été réformé en 2021 pour aboutir à une formule plus complète et à une méthode harmonisée, le tout assorti d'un nouveau caractère opposable qui engage la responsabilité du professionnel. Mais face au raz-de-marée de logements qui ont ainsi été reclassés en passoires énergétiques (étiquette F ou G), un correctif est intervenu dès novembre 2021 pour ne pas pénaliser les habitations construites avant 1975.
Malgré cela, les failles du dispositif ont continué à être dénoncées, sans que cela n'empêche les premières mesures de restriction à l'encontre des logements étiquetés comme les plus énergivores d'entrer en vigueur. Depuis le 1er janvier 2023, les habitations consommant plus de 450 kWh d'énergie finale par m² et par an ont en effet été interdites à la location, tandis que l'ensemble des logements classés G seront concernés en 2025.

Julie Polizzi
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