Mieko Miyazaki maîtrise à merveille l’art du koto. Ce dernier reste un instrument pratiquement inchangé depuis l’époque de Kengyo Yatsuhashi (1614-1685), qui est le fondateur de la musique de koto. Visuellement, déjà, l’instrument possède une grâce indiscutable. Il compte treize cordes tendues sur une longue caisse de résonance en bois de paulownia formant une légère courbe. C’est en déplaçant son chevalet sur les cordes que l’on éveille sa belle sonorité.
Née à Tokyo, Mieko Miyazaki débute son apprentissage du koto auprès des deux maîtres Tomizo Huruya et Sachiko Tamura. Bientôt admise au sein de la Tokyo National University of Fine Arts and Music, sa formation est couronnée par une invitation à se produire en soliste en présence du couple impérial du Japon. En 2005, elle s’installe en France. Elle n’est alors qu’une musicienne anonyme jouant d’un instrument quasiment inconnu du public européen. Sa carrière prend toutefois une dimension mondiale. Elle se produit très souvent en solo ou collabore à de très nombreux projets.
La musique pour koto est connue en tant que musique instrumentale. Cependant, Mieko Miyazaki fait revivre le style en unissant le chant et l’instrument. Les mélodies de cette auteur-compositeur-interprète mêlent des éléments de tradition japonaise à d’autres traits de musique populaire et de musique moderne. Son sens remarquable de la mélodie, enrichi de nuances actuelles, est une des raisons pour lesquelles elle fait si forte impression sur son auditoire international.