Après des fêtes de fin d'année bien arrosées, il n'est pas totalement inutile de se mettre à la diète et de stopper sa consommation d'alcool pendant un mois. C'est ce que l'on appelle le « dry january ».
« Plus jamais ! ». C'est sans doute ce que vous vous répétez inlassablement le matin du 1er janvier après avoir passé une soirée bien arrosée. La gueule de bois aidant, les bonnes résolutions fusent dans votre tête. Et si vous commenciez par faire une pause avec l'alcool ? De l'autre côté de la Manche, le phénomène du dry january – comprenez « un janvier au sec » – fait de plus en plus d'émules. Cela consiste à ne plus boire une goutte d'alcool pendant un mois, afin de nettoyer son foie après les moult verres ingurgités durant les fêtes.
Un concept anglais
Champagne, vins, digestifs et liqueurs, les agapes de Noël et du Nouvel An ont fini de vous achever. À trop forcer sur les doses, votre foie sature et vous n'êtes pas au meilleur de votre forme. En Angleterre, pour démarrer l'année du bon pied, les adeptes du dry january décident de calmer le jeu en faisant une cure d'un mois sans alcool. Ce concept est né en 2013 grâce à l'association Alcohol Concern qui milite pour que les gens prennent conscience de leur consommation d'alcool. Son fonctionnement est proche du défi « Stoptober », qui consiste à s'abstenir de fumer pendant tout le mois d'octobre.
Si des millions de Britanniques décident ainsi chaque année de se mettre au vert quelques semaines, en France, l'initiative est mal connue, voire totalement marginale, mais elle pourrait bien convaincre les adeptes du healthy way of life...
Un challenge pertinent
Les avantages et les bénéfices d'un tel challenge sont en effet nombreux et deviennent rapidement concrets. Selon une étude de l'University College de Londres, ne pas boire d'alcool durant trente jours améliorerait l'état de santé général. Chez les volontaires, les chercheurs ont en effet observé qu'en diminuant leur consommation, la graisse présente dans leur foie était réduite de 15 %. Ils ont noté également que la concentration et le sommeil étaient de meilleure qualité et que les sujets avaient perdu 1,5 kg en moyenne à l'issue du dry january. Le niveau de glucose dans le sang était aussi moins élevé et les bénévoles avaient davantage contrôlé leur consommation d'alcool dans les mois qui ont suivi leur « diète ». Des résultats qui, finalement, ne sont guère étonnants lorsqu'on connaît les nombreux méfaits de l'alcool. Surpoids, troubles du sommeil, cancers et accidents cardiovasculaires font partie des risques lorsqu'on ne boit pas avec modération.
Si le dry january est une résolution intéressante, elle peut néanmoins être difficile à tenir. Mais, bonne nouvelle, les effets positifs de cette pratique peuvent déjà se faire sentir au bout d'une dizaine de jours ! Plus qu'un simple défi de début d'année, rappelons que l'objectif de cette initiative est avant tout de nettoyer son foie et de prendre conscience de l'alcool que l'on ingère tout au long de l'année et de ses effets néfastes pour la santé. Alors, on s'y met ?
