Vie pratique

La fête des gens qu'on aime : un phénomène qui monte…

La fête des gens qu'on aime, vous connaissez ? Cette idée lumineuse née de l'esprit de quelques maîtresses se souciant du bien-être des enfants pourrait-elle révolutionner les traditions ? On vous en dit plus.

Chaque année, on célèbre la fête des Mères, puis celle des Pères. Mais tous les enfants n'ont pas la chance d'avoir leurs deux parents et ce moment de bonheur pour certains peut devenir difficile pour d'autres, un peu comme pour les âmes esseulées qui sont pourtant matraquées par la Saint-Valentin. Pour résoudre le problème, des maîtresses d'une école maternelle ont eu l'idée de remplacer ces jours traditionnels par la « fête des gens qu'on aime »

Il était une fois...

Un beau jour de mai 2016, les parents d'élèves d'un petit village de Gironde ont eu la surprise de lire ce mot, signé des enseignantes : « Chers parents, au vu de situations familiales délicates de certains enfants, nous avons décidé cette année de fêter la « fête des gens que l'on aime » et non pas les traditionnelles fêtes des Mères et Pères. Chaque enfant a donc créé avec son enseignante deux objets qu'il offrira aux personnes de son choix. Les deux objets seront ramenés à la maison en même temps cette semaine. » Relayée depuis par les parents enchantés par cette idée, cette note a navigué sur le web et les réseaux sociaux, prenant de plus en plus d'ampleur, au point que plusieurs écoles un peu partout en France ont suivi le mouvement.

Personne à l'écart !

Cette initiative part d'un constat simple : aujourd'hui, de nombreux enfants n'ont pas un modèle dit « classique » de famille. Les situations familiales ont en effet beaucoup évolué et ne sont plus figées. Les foyers monoparentaux, les couples homosexuels, les tribus recomposées, déchirées ou endeuillées, les familles d'accueil multiples ou les orphelinats sont le quotidien de beaucoup d'enfants. Ces fêtes, originellement inventées pour célébrer l'amour, peuvent alors être des moments difficiles pour ceux qui ont perdu un ou leurs deux parents ou qui n'ont pas d'adultes stables pour les encadrer.
Lors de la confection des cadeaux, certains élèves peuvent se sentir exclus et malheureux, même s'ils n'en parlent pas forcément. Par exemple, fêter un papa ou une maman qui est parti(e) et qu'on ne voit plus ou qu'on n'a jamais connu(e) peut être compliqué pour un enfant fragile, qui voit le bonheur des autres se heurter à son quotidien.

Moins d'étiquettes pour plus de liberté

La « fête des gens qu'on aime » permet donc de prendre en compte tous les types de famille et les changements de mœurs et de ne plus se confronter à des situations délicates : si l'élève n'a plus de père, va-t-il fabriquer un cadeau comme ses camarades ? Quand un enfant a deux papas ou de deux mamans à qui va-t-il le donner ? Dans le cas extrême de violences parentales, connues ou non, est-il judicieux de « contraindre » un enfant à offrir un cadeau à quelqu'un qu'il n'aime pas beaucoup ? Pour éviter toutes ces questions et surtout le malaise de l'enfant, la « fête des gens qu'on aime » offre une plus grande liberté et permet de nous libérer des étiquettes préconçues qui ne correspondent pas à la réalité.

Donner le choix à l'enfant

En élargissant le nombre de destinataires, on donne aussi l'occasion à l'élève de prendre sa propre décision et de respecter son choix de cœur. Cette autonomie nouvelle lui permettra de bien réfléchir à ses actes au lieu de subir la mouvance dictée par la société. Loin de détruire la symbolique des fêtes classiques, instaurer une telle tradition permettrait d'élargir le champ des possibles tout en prenant en compte son libre arbitre et sa liberté d'être.
L'idée, c'est de créer quelque chose pour quelqu'un que l'on aime, mais sans préciser qui. C'est l'enfant qui choisit sur le moment à qui il souhaite offrir son cadeau. Une belle reconnaissance pour lui mais aussi pour toutes les figures parentales autres qui ont pu l'élever : grands parents, grande sœur ou grand frère, tuteurs, familles d'adoption…
Alors, on dit oui à la « fête des gens qu'on aime » ?

V.B.
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