Vie pratique

Adapter son logement à l'âge, oui, mais comment ?

Chaque année, en France, les chutent à domicile coûtent la vie à près de 10 000 personnes âgées de plus de 65 ans. L'une des solutions pour limiter les situations dangereuses passe par la sécurisation du logement et certains bons réflexes au quotidien. Explications.

Entre le manque d'anticipation, les logements difficilement adaptables et les coûts financiers importants liés à d'éventuels travaux, les personnes âgées dépendantes doivent souvent se résoudre à déménager en maison de retraite. Pourtant, sans se lancer dans des dépenses faramineuses, il est tout à fait possible de limiter au maximum le risque de chute, cause de nombreux accidents chez nos aînés. Quand on n'a pas les moyens de financer un réaménagement de sa maison de fond en comble ou de se payer du matériel médicalisé, il faut alors savoir cibler les bonnes priorités et anticiper au maximum la mise en œuvre de ces mesures.

Priorité 1 : prévenir les chutes

Sécuriser le domicile d'une personne âgée, c'est avant tout détecter tous les points faibles susceptibles de provoquer une chute. La priorité absolue dans ce réaménagement va donc concerner les sols. Pour éviter tout accident, le plus important, dès l'entrée du logement et dans toutes les pièces de la maison, est de ne pas avoir le moindre seuil ou ressaut. Tout doit être parfaitement de niveau. De même, il est essentiel de ne pas encombrer les axes et les lieux de passage pour faciliter la circulation.
Afin de limiter la gravité des blessures en cas de chute, il faut préférer les sols souples, comme le bois ou le lino, plutôt que le carrelage, très glissant et beaucoup plus dangereux en cas d'impact. Certains fabricants spécialisés commercialisent aujourd'hui des revêtements de sol souples particulièrement épais et élastiques qui, en plus de sécuriser au maximum l'espace, soulagent les articulations et assurent un excellent confort thermique et acoustique.
Lorsque la maison est déjà équipée de carrelage et qu'il est impossible de le changer, on peut toujours recouvrir le sol de tapis antidérapants que l'on fixera pour encore plus de sécurité. D'une façon générale, on évite tout ce qui est tapi flottant et autres descentes de lit. Et l'on n'oublie pas d'équiper le fond de sa douche ou de sa baignoire de grosses pastilles antichutes…

Priorité 2 : mieux éclairer pour mieux voir

Pour ne pas tomber, encore faut-il y voir bien clair et, quand on a la vue qui baisse ou la cataracte, ce n'est pas toujours facile. L'éclairage du domicile doit donc être votre deuxième priorité. Pour que la maison reste toujours lumineuse, on installe des ampoules d'une puissance d'au moins 30 % supérieure à celle des bulbes ordinaires. Un wattage de 75 ou 100 watts est le minimum requis. Pour se lever la nuit, il est également important d'installer des veilleuses, à brancher dans les prises électriques, ou un chemin lumineux.

Priorité 3 : revoir ses équipements à la hausse

Rehausseurs de W.-C., rideaux et volets électriques, boucle auditive, sonnette à flash lumineux… Beaucoup de dispositifs sont aujourd'hui conçus pour faciliter la vie des seniors. Toujours dans un souci de sécurité, la salle de bains est un point particulièrement sensible où le risque de chute est élevé. Investir dans des W.-C. à hauteur modulable, une baignoire à porte ou un siège de douche rabattable est alors un bon calcul. De même, il est important de s'équiper d'une literie haute voire d'un lit médicalisé équipé d'une barrière de sécurité. Et pour ne pas se baisser à tout bout de champ, on peut faire installer ses prises électriques à la même hauteur que ses interrupteurs.

Priorité 4 : donner l'alerte

Enfin, votre dernière priorité va consister à mettre en place des dispositifs de sécurité, à même d'alerter un proche en cas de chute ou autre problème. Si les médaillons d'alerte ou les montres ont eu leur heure de gloire, ils essuient aujourd'hui un certain nombre de critiques : d'abord, ils ne sont pas forcément portés toute la journée et surtout pas dans les lieux à risque comme la douche ou le bain… En outre, ils n'ont pas toujours la portée suffisante pour fonctionner dans les lieux éloignés de leur centrale comme le jardin, la cave ou les étages ; enfin, ils sont parfois difficilement accessibles lors d'un accident impliquant obscurité, paralysie ou coma… Les professionnels du troisième âge préconisent donc l'usage de détecteurs à analyseurs d'images automatiques qui ne nécessitent pas l'intervention de la personne âgée et – respect de l'intimité oblige – n'envoient pas d'image à une tierce personne.
Pour prévenir les risques de dénutrition, autre méfait courant lié au grand âge, l'installation d'un simple capteur d'ouverture sur la porte du réfrigérateur permet encore d'alerter les proches si celui-ci n'est pas ouvert pendant 24 heures. De même, il existe des capteurs d'allumage et d'extinction des plaques électriques dans la cuisine, à même de rassurer les familles sur le bon déroulement des repas de leurs aînés isolés.

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