Depuis le 28 août 2020, l'Assurance maladie prend en charge à 100 % les frais liés à la contraception des mineures de moins de 15 ans.
Selon le planning familial, près de 1 000 jeunes filles âgées entre 12 et 14 ans tombent enceintes chaque année en France. Hélas, 770 de ces maternités se concluent par une interruption volontaire de grossesse (IVG). Face à ce chiffre, l'État a décidé d'étendre la loi sur la gratuité de la contraception aux adolescentes de moins de 15 ans.
Auparavant, elles devaient « supporter financièrement » le coût de leur contraception, « ce qui pouvait constituer un frein pour des publics souvent en situation de fragilité », indique le gouvernement. Cela se traduisait notamment par un recours massif à l'avortement. Désormais, les mineures de moins de 15 ans ne devront plus s'acquitter du « ticket-modérateur », autrement dit elles n'auront plus à débourser le moindre centime pour bénéficier de dispositifs contraceptifs, de consultations de médecins ou sages-femmes, d'examens biologiques ou de médicaments gynécologiques.
Cette mesure, qui figurait dans l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020, a fait ses preuves chez leurs aînées de 15 à 17 ans qui profitent de cette prise en charge par l'Assurance maladie depuis 2013. Pour ces dernières, le taux de recours à l'IVG a nettement baissé entre 2012 et 2018, passant de 9,5 à 6 pour 1 000.
