Les sportifs ont beau être endurants, il arrive parfois que la dyspnée gâche le plaisir de l'effort. Cette gêne respiratoire, en plus d'être invalidante, est souvent le signe d'un problème cardiaque.
Avoir le souffle coupé après avoir couru un marathon n'a rien d'anormal. Mais, s'essouffler après quelques foulées peut être le signe d'une dyspnée. Chez les sportifs, cette gêne respiratoire survient au cours d'un effort modéré et ne doit surtout pas être prise à la légère. Elle peut en effet être le signe d'un asthme important ou d'une insuffisance cardiaque.
La mécanique du cœur
Gravir des montagnes, faire trois tours de parc ou jouer au squash pendant une heure ne vous a jamais effrayé. Mais, depuis peu, le souffle vous manque lorsque vous vous adonnez à votre activité sportive favorite. La dyspnée survient lorsque la demande en oxygène n'est pas adaptée à l'effort fourni. Cette difficulté est en effet liée à la défaillance du transport de l'oxygène dans le corps : le cœur ne peut plus s'adapter aux besoins supplémentaires demandés par l'organisme. Cette gêne n'est pas une maladie mais un symptôme qui traduit un dysfonctionnement de l'appareil respiratoire, de la pompe cardiaque, des muscles périphériques ou du système circulatoire.
Les pathologies en cause
La dyspnée doit faire l'objet d'une consultation médicale rapide car, si elle peut être due à une pathologie pulmonaire telle que l'asthme, elle peut aussi être le résultat d'une insuffisance cardiaque. En attendant d'obtenir un avis médical, mieux vaut également limiter ses activités sportives.
Une fois chez le médecin, ce dernier recherchera d'autres signes caractéristiques tels que la toux, des douleurs dans la poitrine, des palpitations, des troubles visuels, voire des malaises. Souvent, le praticien procède à des examens complémentaires, notamment une prise de sang, un électrocardiogramme au repos ou un enregistrement du rythme cardiaque lors de l'effort.
Côté traitement, la dyspnée nécessite, dans la plupart des cas, la prise de médicaments ainsi qu'une reprise progressive de l'activité physique. Dans certains cas, une réhabilitation cardio-respiratoire est nécessaire, incluant un réentraînement à l'effort, de la kinésithérapie, des conseils diététiques, un sevrage tabagique et une aide psychologique.