La préparation des examens, si elle est déjà stressante, peut paraître d'autant plus compliquée pour les étudiants en situation de handicap. Suivez nos conseils pour ne pas angoisser à la dernière minute !
Préparer un examen ou un concours est source d'anxiété et de stress pour tout candidat, mais la tâche est d'autant plus ardue pour les élèves en situation de handicap, qui ne peuvent pas passer les épreuves de manière standard. Que vous souffriez d'une déficience visuelle, auditive, mentale, cognitive, psychique, de troubles DYS ou d'une maladie invalidante, ces situations sont prévues et encadrées par la loi et vous pourrez disposer d'aménagements spécifiques à votre état. Si la procédure peut paraître longue, rassurez-vous : les maîtres-mots sont calme et patience ! En vous y prenant à l'avance, tout sera fait pour que vous puissiez passer votre examen dans les meilleures conditions !
1/ S'y prendre à l'avance pour obtenir l'avis d'un médecin dans les temps !
Afin de bénéficier d'un aménagement des épreuves, il faut avant tout faire reconnaître son handicap. Dans le cas des examens de type bac, CAP ou brevet, c'est l'établissement qui accompagnera l'élève pour remplir le formulaire et transmettra la demande pour avis médical. Il est nécessaire d'adresser votre demande d'aménagement spécifique au plus tard à la date limite d'inscription à l'examen concerné sur le site du rectorat, puis de procéder à une demande d'avis d'un médecin. L'élève – ou sa famille s'il est mineur - doit s'adresser spécifiquement à un médecin désigné par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). La liste des praticiens habilités est disponible auprès du rectorat (ou du SIEC pour les académies de Paris, Créteil et Versailles) ou de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Le dossier de demande d'aménagement comprendra, en plus d'un document médical, un document pédagogique rempli par vos professeurs. Il est très important de s'y prendre à l'avance : de manière générale, le temps d'obtention d'un avis par le médecin varie de deux à six mois selon votre département. Alors n'attendez pas et faites votre demande au plus vite !
2/ Attendre la décision de la banque d'épreuves
Après rendez-vous avec le médecin habilité, celui-ci adressera un avis circonstancié et des propositions d'aménagement en fonction de votre handicap, de la réglementation relative aux aménagements et à l'examen présenté. Ce document sera envoyé simultanément au candidat ou à sa famille s'il est mineur, et à l'autorité administrative compétente – généralement la banque d'épreuves. Lorsque vous l'aurez reçu, assurez-vous immédiatement que celle-ci l'a bien réceptionnée ! Autant éviter une situation panique de dernière minute. C'est cette dernière qui décidera des aménagements accordés au candidat et c'est elle – et non le médecin - qui vous notifiera de sa décision. Si vous n'êtes pas satisfait de la réponse, sachez que la notification fait mention des délais et des voies de recours – d'où la nécessité de s'y prendre à l'avance ! En cas d'accident récent (évolution d'une maladie, découverte tardive de troubles), la souplesse est préconisée auprès des banques d'épreuves afin de pouvoir formuler une demande après la date limite.
3/ Bénéficier d'aménagements spécifiques pour chaque situation
Le médecin et l'équipe pédagogique de votre établissement sont là pour comprendre au mieux vos besoins et vos difficultés afin que vous puissiez passer vos épreuves dans les meilleures conditions le jour J. Les nombreux aménagements sont proposés en fonction de votre handicap bien sûr, mais aussi de l'examen et de ses spécificités. Sujets en braille ou audiodescription en cas de trouble visuel, épreuve en langue des signes pour une déficience auditive sont des solutions évidentes, mais sachez que l'étudiant peut bénéficier de nombreux autres arrangements : mise à disposition d'une pièce à part pour les élèves souffrant d'un handicap psychique ou DYS, temps majoré, pauses régulières, aide d'un secrétaire lecteur ou scripteur, voire utilisation de matériel informatique avec ou sans logiciel de correction orthographique. Un élève présentant un TDAH par exemple pourra se voir accorder la possibilité de se lever, de marcher ou de changer de position. Enfin, certains aménagements se font sur le long terme, comme l'étalement de la passation des épreuves sur la même année, le passage des épreuves sur plusieurs sessions, voire la conservation des notes sur cinq ans.
Une attestation n'est souvent valable que pour l'année en cours. Seule l'attestation délivrée pour le bac est valable pour deux années scolaires et peut servir pour deux années de prépa suivant le bac. Renseignez-vous auprès de la MDPH pour ne pas être pris de court !
