Vous vous préoccupez de votre santé et souhaitez acquérir un autotensiomètre permettant, à tout moment, de contrôler votre tension artérielle ? Voici ce qu'il faut savoir.
L'hypertension artérielle concerne, en France, environ 1 adulte sur 4. Se déclarant le plus souvent autour de la quarantaine, cette maladie ne doit pas être prise à la légère. Éviter une tension trop élevée, c'est se protéger contre les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus ou les insuffisances rénales. S'il ne remplace pas les visites régulières chez le médecin, l'autotensiomètre peut être un suivi utile, tout en permettant aux patients hypertendus de mieux appréhender cette maladie silencieuse, parfois source d'angoisse et de stress. Attention toutefois, l'automesure pratiquée à domicile ne doit en aucun cas inciter l'automédication !
Comment ça marche ?
Le tensiomètre est un appareil de mesure simple d'utilisation, qui indique l'état des artères et celui du cœur. Ce dernier chasse le sang, qui circule grâce aux artères vers les différents tissus du corps. Ce processus est rythmé par des contractions, les systoles, qui exercent une pression élevée sur les parois des artères : on appelle cela la pression artérielle systolique. Vient ensuite une période de relaxation (diastole), pendant laquelle le cœur se remplit et la pression baisse : on parle alors de pression artérielle diastolique. Ces deux données expriment la tension artérielle globale.
Pour en rendre compte, le tensiomètre nécessite de placer son bras ou son poignet dans un brassard ou un bracelet, afin qu'un petit moteur électrique comprime l'artère et empêche ainsi le sang de circuler. L'appareil peut alors mesurer les différentes oscillations – diastole, systole et pouls — sur le boîtier.
Comment bien l'utiliser ?
La plupart des dispositifs du marché mesurent la tension directement au bras ou au poignet. Pour que le contrôle soit précis et fiable, il est nécessaire d'être au repos quelques minutes avant l'utilisation.
Assis sur une chaise, prenez le temps de bien installer le tensiomètre sur la table devant vous. Mettez le bras gauche dans le brassard (ou le poignet dans le bracelet), ajustez et fixez-le grâce au velcro, sans trop serrer celui-ci. Posez ensuite votre coude et allongez votre bras nu, la paume vers le ciel. Appuyez sur le bouton pour prendre votre mesure et restez détendu pendant les phases de gonflage et de dégonflage.
Pour éviter toute erreur, répétez l'opération trois fois de suite. Il est recommandé de prendre la mesure le matin (avant de consommer des médicaments, de la caféine ou de la nicotine) et le soir avant le coucher.
Bras ou poignet ?
Le tensiomètre « à bras » permet de mesurer sa tension à l'aide d'un brassard, qu'on positionnera sur le bras gauche, côté cœur. La taille du brassard doit être adaptée à celle du bras. Des modèles extra-larges (d'une circonférence supérieure à 32 cm) existent pour les personnes « hypertendues », comme les diabétiques, qui ont souvent un bras trop fort pour les tailles standards. D'après les spécialistes, ces tensiomètres seraient plus fiables que ceux placés au poignet. Si ces derniers sont pratiques et facilement transportables, il faut cependant bien les positionner à gauche, côté cœur, pour ne pas fausser les résultats. Pour un bon tensiomètre, comptez entre 40 et 150 €.
Électronique et performance
Si beaucoup de docteurs utilisent encore le tensiomètre manuel (avec la poire et le stéthoscope), les patients ont besoin de simplicité quand ils sont à la maison. Il existe ainsi plusieurs types d'autotensiomètres électroniques, du plus économique au plus performant, proposant diverses options afin de faciliter leur utilisation : détection des battements irréguliers, des mouvements ou des indicateurs de pose, écran tactile, brassard préformé, etc. Certains tensiomètres connectés permettent même de transférer les données recueillies sur un ordinateur ou un smartphone, ou sont équipés de la technologie MAM, qui calcule automatiquement la moyenne des trois mesures successives.
Parmi les nombreuses offres du marché, choisissez surtout un appareil qui a reçu un agrément de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Pour vous y retrouver dans les différents modèles, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Focus : quelle est la valeur d'une tension artérielle normale ?
En cabinet médical, la tension est considérée comme normale lorsqu'elle est inférieure à 140/90 mm Hg, l'idéal se situant autour de 120/80. Avec un appareil d'automesure, elle doit être inférieure à 135/85 mm Hg, selon l'Assurance maladie. Au-delà de ce chiffre, c'est sans doute le signe d'une hypertension artérielle, à confirmer avec le médecin.
