Sekiro Shadows Die Twice, du sang, de la sueur et des larmes

Les créateurs de la série Dark Soul et de Bloodborne signent, avec Sekiro Shadows Die Twice, un nouveau chef-d'œuvre. Mais attention, le dernier titre de From Software n'est pas à mettre entre toutes les mains. Certes, l'appel du samouraï a de quoi séduire le premier aventurier venu, mais il convient, en parcourant ce Japon médiéval fantastique, d'abandonner toute espérance. Plus encore que les « Soul », Sekiro demande en effet au joueur abnégation et sacrifice. Chaque combat, même contre le plus insignifiant des adversaires, est une épreuve d'une rare exigence, dont on ne sort que rarement indemne. On pourrait se consoler avec la griffe graphique, mais, elle aussi, est belle à en pleurer. Avancer à petits pas dans un monde sublime, mourir, recommencer, souffrir et, tel un funambule sur le fil du katana, balancer toujours entre frustration de l'échec annoncé et fierté d'avoir passé une épreuve de plus… en attendant fébrilement la confrontation suivante, voilà ce que propose Sekiro Shadows Die Twice. Du sang et des larmes, en somme, dont on ne sait jamais vraiment si elles sont de joie ou de désespoir.