Il est bien loin le temps où les aspirateurs robots, encore balbutiants, se prenaient les pieds dans le tapis quand ils ne se cognaient pas la tête contre les murs. En 2007, lorsque le premier iRobot a débarqué en France, les importateurs, alors peu nombreux, ne vendaient guère plus d'un millier de machines. Aujourd'hui, ces assistants ménagers devenus entièrement autonomes s'écoulent à grande échelle. Les spécialistes misent sur plus d'un million d'aspirateurs vendus en 2019. Roomba, le pionnier du marché, a vu la concurrence s'organiser, notamment avec la percée rapide de Neato et de Vorwerk. Pour garder de l'avance, la firme américaine revoit son vaisseau amiral. Le célèbre 980 cède sa place à l'i7 et à l'i7+, deux robots nouvelle génération qui apportent leur lot d'innovations technologiques intéressantes.
La main dans le sac
La première d'entre elles est l'apparition d'un système de vidange automatique du sac. Concrètement, quand le robot a achevé son petit tour et revient à sa base, celle-ci vide le collecteur de l'appareil dans un conteneur plus important situé dans la station de charge elle-même. Un réservoir généreux stocke ainsi les poussières ramassées lors des précédents passages. Une idée lumineuse qui devrait se généraliser. Il n'y a rien de plus frustrant, en effet, que de revenir chez soi après avoir programmé un nettoyage et de voir l'aspirateur bloqué à cause d'un collecteur plein.
Autre avantage, l'utilisateur n'a plus à se salir les mains pour vider le Roomba I7+. La forme de ce nouveau venu reste assez proche de celle de ses aïeux. L'i7+ déploie toujours sa bouille ronde et sa qualité d'assemblage transpire la robustesse. Les principales fonctions sont faciles d'accès et l'utilisation se révèle enfantine. En ayant réussi à intégrer la caméra dans la coque, Roomba a rendu l'i7+ bien plus fin (9,2 cm de haut) que la plupart de ses concurrents. Le robot est ainsi capable de se faufiler sous la plupart des meubles.
Le constructeur profite de cette mise à jour pour revoir en profondeur son application. Outre les fonctionnalités classiques (contrôle à distance, suivi du nettoyage, nombre de passages, etc.), l'application donne accès aux cartes enregistrées par l'i7+. Celles-ci sont d'une redoutable précision et permettent de programmer des sessions par pièce. L'expérience utilisateur est, en somme, une franche réussite, à l'image de la qualité du nettoyage qui ne souffre aucun reproche. On n'en attendait ceci dit pas moins d'une machine vendue 1 200 € (899 € en version i7 sans vidange automatique). On est un fleuron ou on ne l'est pas !