Entre une pénurie dont on ne voit pas le bout et des sorties exclusives au compte-goutte, la nouvelle génération de consoles connaît un démarrage étrange. Les ventes, malgré des étals vides, sont excellentes, notamment pour la PS5, mais nous sommes davantage dans une continuité, avec une puissance accrue, que dans un véritable changement d'ère. Heureusement, quelques titres se démarquent. C'est le cas de Returnal, première exclusivité de la dernière console de Sony. Le jeu de Housemarque se veut ambitieux en associant deux genres en vogue mais que tout semble opposer : le TPS (tir à la troisième personne) et le roguelike. Le joueur est mis dans la peau de Selene, une voyageuse spatiale échouée sur une étrange planète, Atropos, prise dans une boucle temporelle. Pour se sortir de ce guêpier, il lui faudra comprendre comment fonctionne cet écosystème dense, inquiétant, changeant. Comme dans tout roguelike, la mort n'est ici que le commencement : à chaque échec, l'héroïne retrouve la vie juste après le moment de son crash, sans arme ni équipement. Seules quelques améliorations définitives du personnage persistent, permettant d'avancer dans l'aventure. Assez peu spectaculaire graphiquement (pour la révolution nextgen, il faudra patienter), Returnal n'en reste pas moins une grande œuvre de science-fiction, marquée par des combats d'une rare difficulté. Un incontournable sur PS5.
Returnal, PS5, 60 euros